Les dépositions du présumé meurtrier, Salib Meerhossen, ont été lues, le jeudi 9 septembre 2021, en cour d’assises. Celui-ci a été confronté aux preuves scientifiques retrouvées sur les parties intimes de la Sud-Africaine Lara Bianca Rijs.
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Le procès intenté à l’ancien vigile de la Résidence A.O Deluxe, Salib Meerhossen, s’est poursuivi ce jeudi 9 septembre 2021. C’était devant la cour d’assises. Le troisième jour d’audition des témoins dans l’affaire a été marqué par la lecture des dépositions du prévenu à la police.
Salib Meerhossen, ex-habitant de Plaine-des-Roches, fait face à procès avec jury pour le meurtre de la Sud-Africaine Lara Bianca Rijs, âgée de 34 ans. Un délit commis dans la soirée du 13 au 14 août 2017 à la Résidence A.O Deluxe, à Pereybère. Le prévenu a plaidé non coupable. Il est défendu par Me Ravi Rutnah. La poursuite est, elle, représentée par Mes Jean Michel Ah Sen, Meenakshi Gayan Jaulimsing, Assistants du Directeur des poursuites publiques (DPP) et Anusha Devi Rawoah, Principal State Counsel. Le procès est présidé par le juge Luchmyparsad Aujayeb.
Ce jeudi, les jurés ont assisté à la lecture des dépositions du prévenu à la police. Dans un premier temps, l’inspecteur Sacheedanand Ramjheetun a lu une première déposition de Salib Meerhossen, consignée le 14 août 2017. Le prévenu a relaté que, dans la soirée du 13 août 2017, la victime, qui occupait l’appartement G3 de ladite résidence, est rentrée ivre. Il a dit s’être empressé de l’aider à regagner son appartement et a nié, dans un premier temps, être retourné voir la victime à l’appartement de la jeune femme ce soir-là.
Appelé à la barre des témoins, le Sub-Inspector Rashid Bhugaloo a, pour sa part, lu huit autres dépositions de Salib Meerhossen aux jurés. Dépositions consignées entre le 29 août 2017 et le 19 septembre 2019 et dans lesquelles l’accusé a été confronté aux résultats des analyses ADN effectuées par le Forensic Science Laboratory (FSL). Ces analyses concernent des prélèvements faits dans l’appartement où le corps de la victime a été retrouvé et aussi sur le prévenu et sur les vêtements qu’il portait ce soir-là.
D’emblée, il ressort des dépositions que le prévenu a été confronté au fait que son ADN ait été retrouvé sur le corps de la Sud-Africaine. Cela, jusque dans ses parties intimes. À la police, Salib Meerhossen a répondu dans un premier temps que c’est parce que la victime s’était agrippée à lui lorsqu’il l’a aidée à regagner sa demeure. Il devait par la suite dire qu’il n’était pas d’accord avec les résultats avant d’ajouter : « Mo pena nanye pou dir lorla ».
Il ressort qu’il a également été confronté au fait que l’ADN de la victime ait été retrouvé sur des traces de sang prélevées sur un boxer-short qu’il portait et que la police avait saisi au cours d’une perquisition chez lui à Plaine-des-Roches.
Dans les dépositions, présentées par le policier Rashid Bhugaloo, Salib Meerhossen est revenu sur sa version initiale. Cela après avoir été confronté aux images de la vidéosurveillance de la Résidence A. O Deluxe, pour la soirée du 13 au 14 août 2017. Il devait soutenir être revenu, dans un deuxième temps, à l’appartement de la victime pour y déposer les clés de sa voiture. Aussi, invité par la police à expliquer son absence durant une heure et demie sur les images de la vidéosurveillance de la Résidence A.O Deluxe, il avait répondu : « Mo latet fatige ». Le procès se poursuit ce vendredi 10 septembre 2021.
Lara Bianca Rijs était venue à Maurice, le 29 avril 2017, pour y travailler. Le jour fatidique, elle avait consommé quelques verres d’alcool. Puis, ces amis l’avaient quittée non loin de l’entrée de son appartement à Pereybère. Elle avait été violée et égorgée.
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