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Meurtre à Grand-Baie : Jean Luc Jonjon poignardé au cœur pour Rs 100

Jean Luc Jonjon Le cousin, Jean Denis A., est hospitalisé alors que Jean Luc Jonjon (en médaillon) n’a pas survécu.
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Jean Luc Jonjon, 26 ans, était avec son cousin Jean Denis A., 24 ans, Camp-Carol, à Grand-Baie, samedi soir, quand ils ont été agressés à l’arme blanche par Hans Jonathan Rougeot, 28 ans. Jean Luc Jonjon, aussi connu comme Abraham, est mort. Le suspect a été arrêté, alors que son cousin est hospitalisé. Au cœur de ce drame, un deal de drogue qui aurait mal tourné, selon le suspect.

C’est aux alentours de minuit que ce drame a eu lieu. Abraham était en compagnie de son cousin Jean Denis A. Ils étaient assis dans une cour. Le cousin est actuellement admis à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses, relate avec difficulté ce qui s’est passé.

« Je passais dans le quartier et j’ai été dire un mot à Abraham », explique-t-il. Cependant, les deux cousins ont été surpris par l’arrivée d’Hans Jonathan Rougeot. « Linn vini lor bisiklet. Linn zet bisiklet e linn komanss pike. Mo pa konn li mem. Pa pe kone kifer linn fer sa ! », raconte le cousin.

Ce dernier a reçu un coup à l’estomac. « Koma linn pik mwa avek enn kouto, monn sove pou al rod led. Disan lor mo linz », poursuit-il. Abraham Jonjon s’est retrouvé à la merci de son agresseur. Lors de son interrogatoire, celui-ci a reconnu les faits. Il est revenu en détails sur cette agression mortelle.

Selon Hans Jonathan Rougeot, un peu plus tôt samedi, il était venu voir Jean Luc Jonjon. « Monn pran simik ek li. Linn van seki pa bon ek mwa. Monn re al get li », a-t-il expliqué aux enquêteurs de la Central Investigation Division (CID) de Grand-Baie. Vers minuit, il serait allé le voir pour une explication. « Je l’avais payé Rs 100, je voulais qu’il me rende mon argent. Il était avec son cousin. Monn pik zot », a-t-il relaté.

Ensuite, il a quitté les lieux du crime en laissant sur place sa bicyclette et l’arme. Abraham aurait fait quelques pas avant de s’effondrer dans une mare de sang. La police de Grand-Baie est intervenue, de même qu’une ambulance, mais c’était trop tard. Abraham était déjà mort. L’inspecteur Thakoor de la CID de Grand-Baie et ses hommes se sont rendus sur place.  

Les policiers ont trouvé une bicyclette et un couteau couvert de sang sur les lieux du crime. Une centaine de mètres plus loin, ils ont également récupéré une paire de chaussettes, un T-shirt rouge et une paire de chaussures, qui auraient appartenu à Hans Jonathan Rougeot.

Le suspect dit qu’il ne s’attendait pas à ce qu’Abraham décède. « Quand j’ai appris sa mort, je me suis rendu à la police ». L’autopsie, pratiquée à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, a révélé que le jeune homme a succombé à un coup de couteau au cœur. Il avait aussi une seconde blessure faite avec l’arme tranchante.

Monn arriv tro tar

Le suspect lors de sa comparution en cour dimanche.
Le suspect lors de sa comparution en cour dimanche.

Le présumé meurtrier a comparu devant la Bail and Remand Court dimanche et répond d’une accusation provisoire de meurtre. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Il devra de nouveau comparaître devant le tribunal de Pamplemousses ce lundi. Jean Denis A. est hospitalisé et la police attend qu’il aille mieux afin de l’entendre.

À Camp-Carol, Stéphanie, la sœur d’Abraham est anéantie. Ils vivent dans la même maison. Pour celle-ci, ce n’est pas une affaire de drogue, mais d’argent qui est à l’origine de la mort de son frère.

« Il a déjà eu des démêlés avec la justice. Il y a deux semaines environ, il est sorti de prison. Il se tenait loin des ennuis. Il s’est fait agresser à cause de l’argent que Hans lui réclamait, il n’a jamais été question de drogue », lâche la jeune femme en pleurs. L’image de son frère en sang la hante.

« J’étais sortie ce soir-là. Un cousin m’a appelée pour me dire qu’Abraham s’était fait agresser. Monn degaze monn vini. Kan mo arive, tro tar. Li amba pa pe bouze », lâche-t-elle en sanglots. Les funérailles de Jean Luc Jonjon sont prévues ce lundi. L’enquête est sous la supervision de l’assistant-commissaire Cally et du surintendant Behari.

 

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