Faits Divers

Meurtre du pharmacien Reaze Nabeebux - Jhasbeer Banon Sufraz : «Si to pas fer nanien mo pu suicide mwa»

La Cour suprême

Le procès intenté à quatre personnes dans le sillage du meurtre du pharmacien Mohamad Reaze Nabeebux, perpétré le 15 août 2009 à Plaine-Verte, s’est poursuivi le mercredi 7 août 2019 en cour d’assises. Les prévenus ont plaidé coupable dans l’affaire.

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Ils sont deux maçons : Allybye Ayadally Domun, alors âgé de 30 ans, et Yashir Abdoolah, alors âgé de  21 ans, une femme, Jhasbeer Banon Sufraz, âgée au moment des faits de 23 ans, et Mohamad Salim Sufraz, salesman, alors âgé de 34 ans.

Le procès est présidé par le juge Benjamin Marie Joseph. Les quatre prévenus sont défendus par Mes Shaukat Oozeer, Kishore Pertab, Shameer Hussenboccus et Raj Ramsaha. La poursuite est représentée par Me Vijay Appadoo, 

Dans les faits, Allybye Ayadally Domun répond d’une accusation de meurtre sans préméditation. Quant à Yashir Abdoolah et Jhasbeer Banon Sufraz, ils sont eux accusés de complicité de meurtre alors que le dénommé Mohamad Salim Sufraz est poursuivi  pour entente délictueuse.

La séance de mercredi a été marquée par le témoignage du constable Manoovaloo. Celui-ci a lu en cour les aveux de la prévenue Jhasbeer Banon Sufraz à la police. Dans son récit à la police, la jeune femme explique que la victime la harcelait sexuellement. Elle avait exigé de son mari, Mohamad Salim Sufraz, une solution. 

« Mo nepli kapav tini e si to pas fer nanien, mo pu suicide mwa ». C’est en ces termes qu’elle dit avoir parlé à son époux. Celui-ci, dit-elle, a alors éclaté en sanglots, lui implorant de ne pas commettre l’irréparable. C’était le 12 août 2009, soit le jour de leur anniversaire de mariage. 

C’est ainsi que son époux a ourdi un complot avec le dénommé Allybye Ayadally Domun, Il est question d’attirer le pharmacien dans un guet-apens. Jhasbeer Banon Sufraz allait servir d’appât pour attirer la victime. Le jour fatidique, relate la femme dans sa déposition, elle a appelé la victime pour lui dire de venir à la maison. Allybye Ayadally Domun et Yashir Abdoolah sont en embuscade dans une chambre de la demeure. Le pharmacien se pointe au rendez-vous comme prévu. « Dans salon Reaz finn dire moi mo linz zoli (…), li fine trap mo la main (…) moi mo fin repon li mo pas pu vine are ou jamais. Mo pas content ou ». 

Le pharmacien a demandé à lui faire visiter la chambre. Ne se doutant de rien, il est conduit à la chambre ou Allybye Ayadally Domun et Yashir Abdoolah l’attendaient. La victime est immobilisée au sol et est étranglée à l’aide de vêtements. Le procès a été ajourné au 4 octobre 2019.

 

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