Faits Divers

Meurtre du pharmacien Mohamad Reaze Nabeebux en 2009 : les prévenus demandent une peine entre 10 et 15 ans de prison

L’accusée Jhasbeer Banon Sufraz lors d’une précédente comparution en cour.

Le procès intenté en cour d’assises au présumé meurtrier du pharmacien Mohamad Reaze Nabeebux et ses complices s’est achevé le mardi 21 janvier 2020. La défense a mis l’accent sur le fait que la victime harcelait sexuellement l’accusée Jhasbeer Banon Sufraz, âgée au moment des faits de 23 ans. Le juge Benjamin Marie Joseph a réservé sa décision quant à la sentence à être imposée dans l’affaire.   

Publicité

L’heure du verdict s’approche pour quatre prévenus en cour d’assises. Ils sont poursuivis en relation avec le meurtre du pharmacien Mohamad Reaze Nabeebux. Crime  perpétré le 15 août 2009 à Plaine Verte. Ils ont plaidé coupables dans l’affaire. Ils sont deux maçons : Allybye Ayadally Domun, alors âgé de 30 ans, et Yashir Abdoolah, alors âgé de  21 ans, une femme, Jhasbeer Banon Sufraz, âgée au moment des faits de 23 ans, et son mari Mohamad Salim Sufraz, salesman, alors âgé de 34 ans.

Les plaidoiries ont eu lieu le mardi 21 janvier 2020 devant le juge Benjamin Marie Joseph. Les quatre prévenus sont défendus respectivement par Mes Shaukat Oozeer, Kishore Pertab, Shameer Hossenbaccus et Raj Ramsaha. La poursuite est représentée par Me Vijay Appadoo, assistant du Directeur des Poursuites Publiques. Celui-ci a, lors de son réquisitoire, invité le juge à considérer la tendance adoptée par la cour d’assises pour punir ce genre de délits. Il a ainsi présenté une liste de cas où les coupables ont écopé de peines entre 18 et 35 ans de prison. Il a ajouté que seule la femme a un casier judiciaire vierge. 

Dans les faits, Allybye Ayadally Domun répond d’une accusation de meurtre sans préméditation. Quant à Yashir Abdoolah et Jhasbeer Banon Sufraz, ils sont eux accusés de complicité de meurtre alors que le dénommé Mohamad Salim Sufraz est lui poursuivi pour entente délictueuse. Ils ont fait des aveux dans l’affaire. Leurs avocats ont, dans leurs plaidoiries respectives, invité la cour à considérer les circonstances atténuantes dans l’affaire. Ils ont insisté qu’une peine entre 10 et 15 ans de prison ferait justice à l’affaire. 

Peur de représailles

Jhasbeer Banon Sufraz a relaté dans sa déposition à la police que la victime la harcelait sexuellement à la suite d’une dette qu’a eue son époux Mohamad Salim Sufraz. Elle a fini par avoir des relations intimes avec le défunt par « peur de représailles ». Cela avant de décider d’en finir avec lui. La victime est morte étranglée. 

Au cours de son intervention, Me Shaukat Oozeer, avocat d’Allybye Ayadally Domun, a déclaré :. « Il (N.D.L.R : Allybye Ayadally Domun) n’a pas eu une vie normale pour ainsi dire. Il vient d’une famille brisée et a dû se battre pour survivre et cela dès ses huit ans ».  Me Kishore Pertab a invité la cour à considérer le dégré de participation de l’accusé Yashir Abdoolah, qui a fait « qu’exécuter un plan déjà établi ». Quant à Me Shameer Hossenbaccus, avocat de la jeune femme dans l’affaire, il a soutenu que sa cliente « avait fait une tentative de suicide par le passé et s’est dite traumatisée par cette affaire ». Il a ajouté que sa cliente a un fils, actuellement âgé de 15 ans, qui sera « bientôt privé de sa mère et de son père ».

Quant à Me Raj Ramsaha, avocat de Mohamad Salim Sufraz, il a au cours de sa plaidoirie soutenu que son client et sa femme étaient devenus « les esclaves » de la victime. La cour passera la sentence à une date ultérieure. 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !