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Meurtre du petit Ayaan : la doctoresse Nesha Soobhug suspendue par le Medical Council

L’affaire a fait grand bruit. La doctoresse Nesha Soobhug a été suspendue par le Medical Council of Mauritius lundi 30 novembre. Elle ne pourra exercer. C'est ce qui ressort d'un communiqué émis par le Medical Council.

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Exerçant dans le privé, Nesha Soobhug, 31 ans, avait signé le certificat médical attestant le décès du petit Ayaan, un garçonnet de deux ans, battu à mort par le concubin de sa mère.

La doctoresse Nesha Soobhug, qui a certifié le décès pour cause naturelle du petit Ayaan, a été arrêtée et libérée sous une caution de Rs 40 000 il y a deux semaines. Assistée de son homme de loi, Me Neelkanth Dulloo, la généraliste avait été interrogée par les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Cela, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du garçonnet survenu le 12 novembre. Et, ce, dans des circonstances troublantes au domicile de sa mère, Bibi Nawsheen Beeharry, 26 ans, à Midlands.

Les conclusions de l’autopsie avaient confirmé que l’enfant a été battu jusqu’à ce que mort s’ensuive. Alors que la doctoresse, Nesha Soobhug, est accusée d’avoir certifié que le nourrisson est mort de cause naturelle (simple arrêt du cœur).

Une équipe de la police de Midlands avait interpellé le médecin, qui exerce à New-Grove. Lors de son audition, elle a soutenu avoir rencontré le couple. Et quand les policiers lui ont demandé d’expliquer comment l'enfant de 2 ans a pu succomber brusquement à cet arrêt du cœur, elle n’a pas su quoi répondre. Elle a fait ressortir qu’elle avait perçu Rs 2 500 du beau-père du garçonnet pour apposer sa signature.

La doctoresse, originaire de New Grove, a fait ses études en Russie avant de revenir au pays pour exercer comme médecin généraliste. Elle est enregistrée auprès du Medical Council of Mauritius depuis le 13 décembre 2017.

Il s’avère que, dans la nuit du 12 novembre 2020, le beau-père et la maman d’Ayaan avaient, dans un premier temps, tenté d’avoir aussi vite que possible la signature d’un médecin de l’hôpital Jawaharlal Nehru, qui était de service, pour certifier le décès de l’enfant. Cependant, le médecin a refusé d’accéder à leur demande. C’est ainsi que la doctoresse Nesha Soobhug est entrée en jeu. Au cours de son interrogatoire, le médecin a soutenu qu’elle a été contactée, cette nuit-là, pour venir à l’hôpital.

Elle s’est rendue sur place. « Un homme s’est présenté comme un policier et m’a dit qu’il fallait signer un certificat de décès », a-t-elle expliqué aux enquêteurs. Puis elle a rencontré le beau-père et la mère de l’enfant. Ils lui ont dit que l’enfant s’était étouffé en mangeant du briani. « J’ai jeté un rapide coup d’œil à la dépouille. J’ai vu la carte d’auscultation de l’enfant et ensuite, j’ai signé et délivré le certificat de décès », a-t-elle soutenu aux enquêteurs de la MCIT. « Ils m’ont remis Rs 2 500 », a déclaré la doctoresse Nesha Soobhug dans sa déposition.

La mère du garçonnet, Bibi Nawsheen Beeharry, 26 ans, et le concubin de celle-ci, Mohammed Ali Ashar Soobratee, 22 ans, ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête. Ils sont toujours en détention. Le jeune homme, lors de son interrogatoire, a déclaré ««Dan laraz monn donn zanfan la kalot ek kout pié»

 

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