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Meurtre d’Imran Hossenbacus : Jamilloudeen Khalil Hymabaccus libéré sous caution

Jamilloudeen Khalil Hymabaccus avait été arrêté en mai 2023 suite au meurtre d’Imran Hossenbaccus.

Jamilloudeen Khalil Hymabaccus, âgé de 24 ans, a été remis en liberté sous caution suite à une décision prononcée le 13 novembre 2023 par la Bail and Remand Court (BRC). Cet habitant de Vallée-des-Prêtres avait été arrêté en mai 2023 dans le cadre du meurtre d’Imran Hossenbacus. Cet homme de 53 ans se serait exhibé sur sa terrasse devant des femmes et des enfants. Le délit a été commis le 5 mai  dernier à Vallée-Pitot. 

Plusieurs conditions ont été imposées à Jamilloudeen Khalil Hymabaccus par la BRC. Il devra fournir une caution de Rs 500 000 par chèque et signer un engagement de dette de Rs 1 million. Il devra remettre son portable aux autorisés concernées pour l’installation d’un système de Global Positioning System (GPS). Le jeune homme aura à se présenter au poste de police le plus proche de son domicile deux fois par jour quotidiennement, entre 5 heures et 9 heures et entre 16 heures et 20 heures. Par ailleurs, il aura à informer la police de ses mouvements et remettre son passeport au bureau du Passport and Immigration. De plus, la BRC lui a imposé un couvre-feu  entre 21 heures et 5 heures du matin. Il lui est aussi interdit d’être en contact avec des témoins de l’affaire, de causer des troubles à l’épouse et aux enfants de la victime et de se tenir à l’écart de la maison du défunt à une distance de 100 mètres.

Cet homme de 24 ans est actuellement sous le coup d’une accusation provisoire d’assassinat devant le tribunal de Port-Louis pour le meurtre d’Imran Hossenbacus. Par le biais de son avocat Me Arshaad Inder, il a réclamé la liberté sous caution. Toutefois, la poursuite représentée par Me Bhavna Bhagwan, State Counsel, avait objecté à sa requête en soulevant trois points, notamment le risque d’interférence avec des témoins, la manipulation des preuves et la possibilité qu’il prenne la fuite. 

Selon le sergent Panchoo, Imran Hossenbocus avait subi des blessures le 5 mai 2023. Le lendemain, il avait été admis à la Clinique du Nord, puis a rendu l’âme le 7 mai dernier. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste, Dr Prem Chummun, avait attribué la cause de son décès à un « choc dû à de multiples blessures ». Le sergent avait avancé qu’un certain Wazeem Fadil Lalloo avait été arrêté dans le cadre de cette affaire. Ce dernier, qui est actuellement en liberté sous caution, avait avoué avoir participé à l’incident ayant conduit à la mort du défunt, mais avait nié avoir agressé la victime. Il avait ensuite impliqué quatre personnes, dont le suspect.

Dans son arrêt, la magistrate Zeenat Bibi Cassamally soutient que la seule personne ayant identifié le prévenu est le dénommé Wazeem Fadil Lalloo. Ce dernier avait déclaré à la police que l’accusé aurait donné un coup de pied au défunt et l’aurait frappé avec un contreplaqué. Toutefois, Jamilloudeen Khalil Hymabaccus avait nié ces allégations. De plus, il avait invoqué un alibi selon lequel il travaillait chez Dream Price à Vallée-des-Prêtres, le jour de l’agression.

Par ailleurs, selon le sergent Panchoo, le fils de la victime avait mentionné dans sa déclaration à la police avoir vu une camionnette le jour du délit. Les occupants, dont le suspect, avaient emmené son père dans le véhicule à 18h45 et l’avaient ramené à son domicile avec de multiples blessures à Vallée-Pitot à 20h15. Le fils du défunt n’avait pas été personnellement témoin de l’agression de son père ni à Vallée-des-Prêtres ni à Vallée-Pitot.

En attente du rapport FSL

D’autre part, le sergent Panchoo avait également évoqué une séquence de vidéosurveillance montrant les vêtements et les chaussures portés par Jamilloudeen Khalil Hymabaccus le jour du délit. Cependant, selon la magistrate Zeenat Bibi Cassamally, il n’y a aucune preuve au dossier que le prévenu est vu dans les images de vidéosurveillance en train d’agresser la victime. Elle note, par ailleurs, que six mois se sont écoulés depuis l’incident et qu’aucune arme n’a été saisie jusqu’à présent.  Elle a aussi fait remarquer que l’une des personnes impliquées dans l’affaire s’est rendue à La Réunion après l’incident, puis a regagné le pays. À ce jour, elle n’a toujours pas été appréhendée.

D’après la magistrate, les habits du prévenu ont été envoyés à la Forensic Science Laboratory (FSL) en vue d’une analyse spécialisée. À l’heure actuelle, la police attend la réception des rapports, tant celui de l’expertise médico-légale que celui de la FSL. Ainsi, le risque de manipulation des preuves et d’ingérence avec les témoins est très limité. Elle a donc rejeté les points d’objection de la poursuite et a accordé la libération sous caution au suspect.

 

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