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Meurtre de Vanessa Lagesse en 2001 - l’ex-SP Monvoisin : «Le vol comme mobile a été écarté»

L’ancien surintendant de police Daniel Monvoisin avait interrogé Bernard Maigrot, le 24 mars 2001.

« There was much violence », a déclaré l’ex-surintendant de police Daniel Monvoisin, un des enquêteurs sur la mort de Vanessa Lagesse, après avoir vu le cadavre de celle-ci en photos lors de l’enquête. Toutefois, dit-il, le mobile de vol a été écarté. L’ex-haut gradé a lu et produit la déposition de Bernard Maigrot, datée du 24 mars 2001, dans laquelle celui-ci explique sa relation avec Vanessa Lagesse. 

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L’ancien surintendant (SP) Daniel Monvoisin a appris le décès de Vanessa Lagesse, le 10 mars 2001. Le 11 mars 2001, il s’est rendu sur les lieux et au domicile de Bernard Maigrot en compagnie d’autres policiers. Il a rencontré l’Autrichienne Elizabeth Henesch. Celle-ci est la dernière personne à avoir rencontré Vanessa Lagesse. Elle avait dîné chez cette dernière dans la soirée du 9 mars 2001. 

L’amie de Vanessa Lagesse, en couple avec un Mauricien, était également employée dans une des compagnies de Bernard Maigrot. Son amoureux et elle ont été interrogés dans le cadre de cette affaire. 

Selon l’ex-haut gradé, rien n’est ressorti de l’interrogatoire du couple, mis à part le fait qu’il a été confirmé qu’ils entretenaient une relation amoureuse. Le témoin a maintenu que le couple n’avait pas été traité comme « des suspects ». Il a fait état que du 11 mars au 24 mars 2001, plusieurs personnes avaient été interrogées et les policiers avaient travaillé sur plusieurs pistes. 

« There was no evidence but we were given certain information which led us to believe that Bernard Maigrot may be connected with the case », a déclaré l’ex-surintendant Monvoisin. Il a ajouté que le vol comme mobile a été écarté, car il n’y avait aucun désordre dans la maison de la défunte, aucun tiroir n’avait été vidé, aucune ouverture n’avait été forcée. De plus, « nothing was reported stolen », a déclaré le témoin. 

Il s’est rendu sur les lieux du crime le 11 mars 2001.  Il a avancé  qu’il a été porté à sa connaissance que huit personnes ou plus avaient visité les lieux, avant l’arrivée de la police, le 10 mars 2001. Parmi, il y avait un couple allemand qui louait un emplacement dans la cour à proximité de la maison de la défunte ainsi que quelques membres de sa famille. 

L’ex-surintendant Monvoisin a aussi évoqué que, vers le 23 avril 2001, la décision avait été prise de leur retirer l’enquête pour la confier à feu Prem Raddhoa. À ce moment, aucune arrestation n’avait pas encore été effectuée. Toutefois, la recherche de preuves s’était poursuivie, a indiqué le témoin.

L’audition des témoins se poursuivra ce mercredi 5 juin 2024. Bernard Maigrot plaide non coupable devant la Cour d’Assises du meurtre de la styliste Vanessa Lagesse. Le cadavre de celle-ci avait été trouvé, le 9 mars 2001, dans sa baignoire à Grand-Baie.

Relation entre Bernard Maigrot et Vanessa Lagesse 

Une série de 48 questions avaient été posées à Bernard Maigrot le 24 mars 2001 dans le bureau de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Dans sa déposition, l’homme d’affaires avait expliqué que huit ans avant la mort de Vanessa Lagesse, soit en 1993, ils avaient eu une relation amoureuse qui a duré plusieurs mois. Il avait délaissé le toit conjugal pour louer une maison à Trou-aux-Biches pendant un mois où la jeune femme venait le rencontrer. Par la suite, il avait décidé de mettre un terme à cette relation, avant de retourner vivre auprès de son épouse et ses deux enfants. Une décision que la défunte avait respectée et acceptée. 

Toutefois, affirme Bernard Maigrot, ils sont restés en contact et se rencontraient de temps à autre, car ils avaient toujours des sentiments l’un pour l’autre. Il soutient avoir vu la victime pour la dernière fois le 
6 mars 2001 chez elle à la suite de son invitation à dîner. Ce jour-là, ils avaient également eu des rapports sexuels avant de prendre leur repas.  Il a relaté aux enquêteurs que Vanessa Lagesse ne lui avait jamais parlé de sa situation financière, cependant, il a dit être au courant que c’était sa sœur, Anne Rogers, qui gérait les actifs. 

Bernard Maigrot a indiqué à la police qu’il ne savait pas si la défunte avait un amoureux ou un quelconque ennemi. Toutefois, elle lui avait raconté que cinq mois avant sa mort, « elle avait surpris un ‘construction worker’ dans sa cour, mais elle l’avait repoussé ». 

Son emploi du temps 

Par ailleurs, Bernard Maigrot est revenu sur son emploi du temps dans la nuit du 9 mars 2001. Il a évoqué s’être rendu dans un restaurant pour dîner avec sa famille à Grand-Baie. Ils ont ensuite pris la direction de Cap-Malheureux pour se rendre chez un ami, avant de regagner leur domicile vers une heure du matin. Il a indiqué aux enquêteurs avoir appelé Vanessa Lagesse le 9 mars 2001 vers 20 heures. Celle-ci paraissait pressée, car elle recevait Elizabeth Henesch à dîner et lui avait demandé de la rappeler le lendemain. Le 10 mars 2001, il a dit l’avoir appelé à plusieurs reprises, mais en vain. Cependant, lorsqu’il a appelé sur le téléphone fixe de la défunte, une femme a répondu. Bernard Maigrot a déclaré avoir pensé qu’il s’agissait de la servante. Celle-ci lui a indiqué que Vanessa Lagesse était absente.

« I was extremely shocked and sad » 

Aux enquêteurs, Bernard Maigrot a insisté n’avoir rien à faire dans la mort de Vanessa Lagesse. Il a aussi souligné ne pas connaître les circonstances qui ont mené à la mort de la styliste. Il a affirmé qu’il n’avait jamais agressé la victime et qu’il ne lui avait jamais interdit d’aller à des fêtes. D’autre part, il a indiqué avoir appris son décès par deux amies qui étaient venues lui annoncer cette triste nouvelle chez lui le 10 mars 2001. « I was extremely shocked and sad », a-t-il déclaré aux enquêteurs, soutenant qu’il ne voulait pas accepter ce fait. 

Les appels téléphoniques entre eux 

Lors de la séance, des représentants des services téléphoniques Emtel et Mauritius Telecom ont été appelés à la barre. Ils ont identifié les relevés téléphoniques obtenus à la suite d’une ordonnance judiciaire, datée du 5 novembre 2001, pour la période de février à mars 2001. L’ex-policier Rajendra Paupeegadoo avait pour tâche de parcourir ces relevés téléphoniques. Il a fait un condensé des informations et il ressort que

De Vanessa Lagesse à Bernard Maigrot 

  • En février 2001 : 7 appels 
  • En mars 2001 : 8 appels 

De Bernard Maigrot à Vanessa Lagesse

  • Mois février 2001 : 7 appels 
  • Du 1er au 9 mars 2001 : 25 appels
  • salon

     

 

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