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Meurtre de Sujata Anatha - Le meurtrier : «Li fine provok mwa»

L’arme du crime (au milieu) retrouvé hier apres-midi, dans une maison abandonnée à Quartier-Militaire. Les deux autres armes blanches, ont été retrouvés en possession du suspect lors de son arrestation. Kreeteshingh Banjoye. Sujata Anatha.

Dimanche après-midi, le corps ensanglanté de Sujata Anatha a été découvert en pleine rue. Kreeteshingh Banjoye, son mari, aurait poignardé sa femme de plusieurs coups après une vive dispute. Ce dernier soupçonnait son épouse d’infidélité.

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Kreeteshingh Banjoye, 27 ans, le meurtrier de Sujata Anatha, 23 ans, aurait avoué à ses amis : « Monn res trankil mwa, mais ene cou kan sa zafer ine monte dans mo latet mo pann kapav control mwa, li pe fatigue mwa, li mange mo latet, li fine provok mwa ». Après le drame qui a coûté la vie à son épouse Sujata Anatha, la mère de ses deux enfants, âgés de 3 et 6 ans, Kreeteshingh Banjoye a essayé de justifier son acte à ses amis.

Dans une vidéo, qui est en possession du Défi Media Group, on peut entendre Kreeteshingh revenir sur ce drame. Selon les dires du suspect, son couple battait de l’aile depuis quelque temps. De plus, il soupçonnait son épouse d’infidélité.  

Rongé par cette situation de conflit conjugal, Kreeteshingh explique qu’il est venu à bout et n’a pu contenir sa colère.  « Li dir so mama client malade li bizin reste dan lotel 4 zour, ici line al reste are g… », explique-t-il à ses amis.  Il affirme qu’il a été excédé de cette situation : « Kifer to pe bizin zis mo cash, si to pa envi continuer to besoin fini dir mwa, li fatigue mwa ».   « To pan reflesi ? », lui a demandé un de ses amis sur cet acte. « Linn fini enerve mwa ta, mone res trankil trankil mwa, mo pane kapav control mwa, si li pa ti provok moi zamer mo ti pou fer sa moi », a confessé le suspect à ses amis quelque temps après le drame. 

C’est dimanche après-midi que le corps ensanglanté de Sujata Anatha a été découvert en pleine rue. Crime commis au vu et au su de plusieurs habitants de Camp Poorun, Poste-de-Flacq.

Arrestation au Camp-Garo

Après avoir commis ce crime, Kreeteshingh Banjoye avait pris la fuite. Ce n’est qu’aux petites heures du matin de lundi que le présumé meurtrier a été capturé dans un champ de canne à Camp Garo, Flacq, par les hommes de l’inspecteur Rudy Appadoo de la Criminal Investigation Unit (CID) de Flacq. 

Après son arrestation, l’époux de la défunte Sujata Anatha a avoué aux enquêteurs avoir poignardé son épouse. 

Dans l’après-midi du lundi 3 février, le suspect a été longuement interrogé par les limiers de la CID de Flacq. Il a exprimé ses regrets : « Je regrette d’avoir tué ma femme ». Il a raconté qu'il a commis ce crime dans un accès de colère, car il soupçonnait que sa femme avait un amant. Il a raconté que dimanche il devait rencontrer Sujata pour lui remettre de l'argent. 

Or, Kreeteshingh Banjoye avait des renseignements que sa femme s'était rendue dans une maison de la NHDC de la localité pour rencontrer son rival. Une heure plus tard, lorsque la victime marchait dans la rue pour aller au travail, Kreeteshingh Banjoye l'attendait sur sa motocyclette et une dispute a éclaté entre le mari et la femme. C'est à ce moment-là qu'il a sorti un canif et a poignardé sa femme de plusieurs coups. 

Kreeteshingh Banjoye a, dans un premier temps, essayé de transporter la victime à l'hôpital sur sa motocyclette mais la jeune femme avait déjà rendu l’âme. C’est alors qu’il a pris la fuite en se rendant au bord de la rivière à Pont-Blanc, où il a jeté ses vêtements maculés du sang de son épouse. 

Le suspect explique qu’il est ensuite monté à bord d'un 4x4 et s'est rendu à Quartier-Militaire, où il a passé la nuit dans une maison abandonnée.

Lundi matin, le suspect voulait rencontrer son père dans un champ de canne à Camp Garo à Flacq. C'est à ce moment-là que les limiers de la CID l'ont intercepté. Le même jour, il a été arrêté sous une charge provisoire de meurtre et traduit devant le tribunal de Flacq, où les enquêteurs ont objecté à sa remise en liberté conditionnelle.  

Enter le petit ami

La victime détenait un ordre de protection de la cour de Flacq contre le suspect. Selon le petit ami de Sujata Anatha, face aux enquêteurs, cette dernière et Kreeteshingh Banjoye étaient séparés depuis un an. Il explique avoir reçu un appel de détresse via une conversation téléphonique avec Sujata Anatha à la mi-journée du jour où le drame a eu lieu. 

Par ailleurs, le petit ami avoue que Sujata Anatha l’avait rencontré et c’est ce qui a provoqué la colère de son mari. Il ajoute que la jeune femme lui avait confié que Kreeteshingh Banjoye l’agressait et lui réclamait de l’argent. 

Dans cette affaire, un adolescent, témoin de la scène, a été entendu par les enquêteurs de la CID de Flacq, dimanche soir. Il a expliqué avec détails comment le suspect s’en est pris à cette mère de deux enfants, avant de prendre la fuite. Plusieurs personnes ont tenté de venir en aide à la victime, en vain.

 

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