Meurtre de Stacey Henrisson: les versions contradictoires de Ramdassen Tany

Ramdassen Tany s’est contredit à plusieurs reprises jeudi en Cour d’assises. C’était pendant son contre-interrogatoire, lors du procès intenté à Jayraz Sookur pour le meurtre de Stacey Henrisson. « Ou pe abriti mwa… » a répondu Ramdassen Tany à une question de l’avocat de la défense, Me Avineshwur Dayal, lors de son contre-interrogatoire, en Cour d’assises le jeudi 21 janvier. L’ancien chauffeur de Jayraz Sookur a éprouvé des difficultés à se souvenir de la plupart des détails cruciaux de cette affaire. Confronté à ses dépositions à la police, ainsi qu’à son témoignage en Cour intermédiaire, le témoin dit avoir des problèmes de santé. Il affirme avoir du mal à se rappeler du contenu de ses dépositions à la police. Ramdassen Tany a été condamné à douze mois de prison par la Cour intermédiaire, le 16 décembre 2015, pour avoir dissimulé le corps de l’adolescente. Il a fait appel du verdict. Il est actuellement en liberté provisoire. Le procès de Jayraz Sookur se déroule devant jury, sous la présidence du juge Benjamin Marie-Joseph. La poursuite est représentée par Me Mehdi Manrakhan et Me Audrey Sunglee. Jayraz Sookur a plaidé non-coupable à une charge de meurtre. Le délit a été commis le 5 mai 2012.

Justice pour Stacey

« Kan mo finn donn lanket, lapolis inn abriti mwa. Ti ena menas britalite », a-t-il dit. Cependant, il avance qu’il ne peut identifier les policiers qui auraient proféré ces menaces. Le témoin a maintenu avoir dit la vérité à la police. Il devait ajouter qu’il ne sait pas ce que la police a écrit dans ses dépositions. Dans sa déposition à la police, datée du 16 mai 2012, l’ancien chauffeur a déclaré : « Mo pou rakont tou lapolis avek enn leker kontan akoz sa ti pe fer enn pwa dan mo leker ». Ainsi, le 5 mai 2012, il aurait remarqué un « gro parsel» dans la voiture de Jayraz Sookur. En Cour, il dit avoir aperçu des cahiers et un sac d’écolier sur le siège arrière dudit véhicule. Confronté à cette contradiction, il a répondu : « Mo pa rapel. Inn gagn trwa’z’an depi sa. Mo enn dimounn malad. » Le témoin devait même hausser le ton : « Monn vinn enn temwin volonter pou ki Stacey gagn lazistis ». Évoquant le moment où il fallait se débarrasser du corps de l’adolescente, Ramdassen Tany a donné trois versions. À la police, le 22 mai 2012, il a déclaré que Jayraz Sookur « pa finn dir mwa ki pe al zet salte. Li’nn dir mwa fran ki pe al zet lekor Stacey ». Puis, le mercredi 20 janvier 2016, lors de son interrogatoire par Me Mehdi Manrakhan, il a changé de version en affirmant : «Jayraz Sookur m’a dit qu’on allait jeter des ordures. C’est en arrivant à Plaine-Champagne qu’il a avoué que le sac en plastique contenait le corps de Stacey ». Ce jeudi 21 janvier, lors de son contre-interrogatoire par la défense, il a déclaré qu’il ne se souvient pas avoir donné cette version à la police. Le contre-interrogatoire de Ramdassen Tany se poursuit ce vendredi.