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Meurtre de Soopramanien Mooneesawmy à Stanley : les ouvriers disent n’avoir jamais eu accès à la chambre de la victime

C’est au premier étage de la maison qui le cadavre a été découvert. Reddy Mooneesawmy est mort dans la nuit de vendredi à samedi.
  • Les sept travailleurs devront se soumettre à des analyses ADN

Plus de 24 heures après le meurtre de Soopramanien Mooneesawmy, 56 ans, aussi appelé Reddy, la Major Crime and Investigation Team (MCIT) tente de faire la lumière sur les circonstances de cette mort atroce. Samedi, les enquêteurs ont procédé à l’interpellation de sept ouvriers, âgés de 21 à 48 ans, qui effectuaient des travaux au domicile de la victime, à Stanley. Ces hommes nient toute implication dans cette affaire.

C’est dans les locaux de la Criminal Investigation Division de Stanley que ces derniers ont été entendus. Ils ont expliqué quelles étaient leurs tâches respectives. En effet, depuis plusieurs mois, le propriétaire de la maison faisait appel à des ouvriers pour la construction d’un second étage. Ils ont soutenu qu’ils n’avaient jamais eu accès au premier étage, qu’occupait Soopramanien Mooneesawmy et où il a été retrouvé mort. Leur travail consistait à récupérer les matériaux au bas du bâtiment pour les monter au second étage.

L’ouvrier qui a fait la découverte macabre a raconté que samedi matin, quand il est arrivé chez son employeur, la porte de la maison n’était pas verrouillée. Il est alors entré pour chercher le quinquagénaire. C’est dans sa chambre qu’il l’a découvert, agenouillé, vêtu seulement d’un boxer, les mains ligotées derrière le dos avec un T-shirt et la tête sous une couverture. Il a aussitôt alerté la police. Il n’y a aucune trace d’effraction, ce qui amène les policiers à penser que le ou les auteurs du crime connaissaient la victime.

Les enquêteurs se sont rendus au domicile des ouvriers mais rien d’incriminant n’a été trouvé. Les téléphones portables de ces travailleurs ont été saisis pour les besoins de l’enquête. Ce lundi, les sept hommes fourniront un échantillon de leur ADN à la police. Une comparaison sera effectuée avec les traces biologiques prélevées dans la chambre, à laquelle personne n’était censé avoir accès.

La MCIT veut aussi savoir si d’autres ouvriers ont cessé de travailler au domicile de Soopramanien Mooneesawmy. Les enquêteurs se sont également intéressés à l’entourage du défunt. Trois personnes ont ainsi été auditionnées, avant d’être autorisées à partir.

C’est dans la nuit de vendredi à samedi que le meurtre a eu lieu. Soopramanien Mooneesawmy vivait avec son père, lui-même porté disparu depuis le 4 février. L’autopsie a conclu qu’il est mort étouffé, sans doute par la couverture qui avait été placée sur sa tête. Divers objets présents dans la chambre ont été envoyés au Forensic Science Laboratory pour analyse. Selon l’entourage du quinquagénaire, qui a vécu longtemps en France, il avait l’habitude de conserver de grosses sommes d’argent chez lui. Pour l’heure, la thèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné est privilégiée.

 

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