À quand remonte exactement la mort de Soopramanien Kistnen ? C’est ce que tentera de savoir le tribunal de Moka, ce matin, jeudi 2 septembre. L'ancien chef du service médico-légal de la police, le Dr Satish Boolell, est venu relancer le débat hier, lundi 1er septembre, après avoir consulté les photos du cadavre de Soopramanien Kistnen. Il poursuivra sa déposition ce matin.
Hier, le Dr Satish Boolell a rejeté la thèse que Soopramanien Kistnen serait mort après avoir inhalé de la fumée, comme l’indiquait le rapport du Dr Ananda Sunnassee, qui avait fait l’autopsie.
Si cela devait être le cas, dit-il, le corps de la victime aurait dû être de couleur rougeâtre, ce qui n’est pas le cas.
Pour le Dr Boolell, c’est une indication que Soopramanien Kistnen n’a pas respiré une forte quantité de fumée car son estomac comportait des restes d’aliments, ce qui est une indication que, lors de la découverte du cadavre, le dimanche 18 octobre, sa mort devait remonter à environ deux heures.
Sauf que le Dr Sunassee avait lui affirmé que le décès s'était produit entre 24 à 72 heures avant la découverte du cadavre.
S’agissant du taux de 5,2 % de dioxyde de carbone retrouvée dans le corps de l’agent du MSM, le Dr Boolell a précisé que c’est le taux normal d’une personne marchant dans les rues du pays, ou même d’un fumeur… Il a catégoriquement écarté l'argument que ce taux de 5,2 % ait pu causer la mort de Soopramanien Kistnen.
Pour le Dr Satish Boolell, Soopramanien Kistnen était déjà mort au moment de l’incendie dans le champ de cannes, où son cadavre a été découvert.
L’ex chef médico-légal de la police prend donc à contre pied plusieurs conclusions du rapport d’autopsie rédigé par le Dr Ananda Sunassee.
Pour rappel, le corps calciné de cet ancien agent du MSM avait été découvert dans un champ de cannes à Moka en octobre dernier.
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