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Meurtre de Soopama Pajaniandy - Vassoo: «J’aurais pu sauver Maman»

Vassoo regrette amèrement de ne pas être allé visiter sa mère vendredi après-midi. Soopama Pajaniandy, 80 ans, a été retrouvée morte à son domicile à Résidences Père-Laval, Quatre-Bornes. Elle avait été bâillonnée et ligotée.

Enquête et autopsie

L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal, et le Dr Harish Coomar Baichoo, médecin légiste, a attribué le décès de Soopama Pajaniandy à une « asphyxia due to smothering ». La vieille dame portait également des blessures à l’œil gauche. Des membres de la famille de la victime et des habitants du voisinage ont été interrogés par la brigade criminelle de la Western Division. Les voisins affirment n’avoir rien vu ni entendu. Les limiers de la CID travaillent en étroite collaboration avec leurs collègues de la Major Crime Investigation Team. La police privilégie la thèse du vol qui a mal tourné, car la maison de l’octogénaire était sens dessus dessous. L’enquête est supervisée par le surintendant Sam Bansoodep et l’assistant- surintendant Gérard.

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« Si seulement j’avais été là… » Vassoo, âgé de 57 ans, est en plein désarroi. Le fils de Soopama Pajaniandy pense que les choses auraient pu être différentes s’il avait, comme à son habitude, rendu visite à sa mère vendredi. La vieille dame a été retrouvée morte dans son salon. C’est Roja, la nièce de la victime, qui l’a découverte bâillonnée avec du tissu et ligotée avec de la bande adhésive. « La porte principale était grande ouverte. Quand je suis entrée, j’ai vu ma tante gisant sur le sol dans le salon. Il y avait du sang sur elle. J’ai de suite appelé mon cousin Vassoo, qui s’est précipité sur les lieux. Il a alors appelé la police », explique Roja à Le Dimanche/L’Hebdo.   Pour Vassoo et ses quatre sœurs, c’est l’incompréhension, la tristesse et la colère. Ils arrivent difficilement à croire que leur mère soit partie dans des circonstances aussi tragiques. Mais ce qui attriste le fils de Soopama Pajaniandy, c’est de ne pas avoir été chez sa mère cet après-midi fatidique. [row custom_class=""][/row]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14658","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24494","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"450","alt":"Soopama Pajaniandy"}}]] La victime, Soopama Pajaniandy.

Vendredi vers 8 h 30, Vassoo, qui habite rue Labourdonnais, à Rose-Hill, est venu rendre visite à sa vieille mère. « Elle se portait bien. Elle m’a demandé si je voulais un café, mais je lui ai dit non pour ne pas la fatiguer. Puis, je me suis rendu au temple. D’habitude, je repasse chez elle l’après-midi, mais je ne l’ai pas fait ce vendredi. Si mo ti al laba, mo ti kapav sov mo mama », dit-il, les larmes aux yeux. Vassoo explique que sa mère était une vieille dame populaire. « Maman ne faisait pas ses 80 ans. Elle était appréciée de tous. Les gens faisaient le va-et-vient chez elle. Nous n’avons aucune idée de l’identité de celui ou ceux qui  ont pu commettre ce crime odieux. Ma mère était une femme pleine de gentillesse. Elle ne méritait pas de connaître une telle fin. Elle a été torturée... Personne n’a rien vu ni entendu. On n’a pu lui porter secours », se désole-t-il. Les enfants de Soopama sont indignés. « Nous sommes tellement tristes, mais aussi en colère. Kifer ti bizin touy nou mama ? Ban dimoun kin fer sa, zot bizin paye pou sa krim la. Zot finn tret nu mama kuma zanimo. Il est temps que les autorités agissent. C’est trop ! », fulmine Vassoo, aux côtés de ses trois sœurs, la quatrième étant à La Réunion.

Devoirs accomplis

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14657","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-24493","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"450","alt":"Vassoo"}}]]Le fils unique de Soopama Pajaniandy raconte à Le Dimanche/L’Hebdo que sa mère a connu une vie bien remplie avec ses cinq enfants. « Elle a tout fait pour sa famille. Dans ses vieux jours, elle ne souhaitait que voir ses petits-enfants grandir. Notre mère aimait la vie. Elle passait son temps à faire du jardinage, à préparer des petits plats et à prier. Lin fer so devwar pou so fami », poursuit Vassoo. Il ajoute que sa mère vivait seule depuis 30 ans. « Mes sœurs et moi venions souvent chez elle. Elle était contente de nous voir et elle en profitait pour jouer avec ses petits-enfants, qu’elle adorait. Elle nous donnait toujours de bons conseils et nous demandait tout le temps de vivre dans l’unité. Ce sont des choses que nous n’oublierons jamais. Kan mo vinn get li, li dir fer atansion lor sime kan mo sorti », dit Vassoo. Logambal Chinnarassen, 60 ans, la sœur de la défunte, est sous le choc. « Notre dernière rencontre remonte au 31 janvier. Nous nous étions rendues aux fiançailles d’un proche et avions bien discuté ce jour-là. Elle m’avait demandé de passer chez elle quand j’en aurais le temps. Nous nous parlions souvent au téléphone. Elle était en bonne santé et me disait toujours de ne pas m’en faire pour elle. Soopama me parlait de ses problèmes. Je sais que sa maison a été cambriolée à trois reprises. Quand elle m’a confié cela, je lui ai conseillé de faire installer des caméras de surveillance à son domicile. Cela lui aurait été utile, du fait qu’elle vivait seule à 80 ans. Soopama m’avait assurée qu’elle allait le faire dès qu’elle aurait de l’argent. Sa maison a été une nouvelle fois ciblée par des voleurs et ils ne se sont pas contentés de la détrousser, ils l’ont tuée », pleure-t-elle. [row custom_class=""][/row]
 

Présence remarquée de l’ACP Jangi

L’assistant-commissaire de police (ACP) Heman Jangi, patron du Central CID, était sur la scène de crime. Il est arrivé vers 20 heures et s’est entretenu avec ses hommes. Il a présenté ses sympathies à la famille de la victime.
  • defimoteur

     

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