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Meurtre de Shrutee Awotar, 21 ans, en pleine rue à Curepipe - Pravati, la soeur : «Tuer une personne est devenue une banalité à Maurice»

Sanjeev Nurkoo, le suspect, et Shrutee Awotar, la victime, vivaient en concubinage pendant deux ans, avant d’être séparés il y a moins d’un mois.
  • Pas de remise en liberté conditionnelle pour le suspect Sanjeev Nurkoo

Sanjeev Nurkoo, 28 ans, qui a poignardé à mort son ex-compagne Shrutee Awotar, 21 ans, en pleine rue à Curepipe, dans l’après-midi du dimanche 31 janvier, a été inculpé de meurtre avec préméditation. Il a comparu devant la Bail and Remand Court dans la matinée du lundi 1er février. La police a objecté à sa remise en liberté. Une reconstitution des faits aura lieu probablement ce matin.

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«Tuer une personne en pleine rue est devenue une banalité aujourd’hui à Maurice. Les lois ne sont pas appliquées avec sévérité. Lakoz samem dimounn fasilma touy so prosin kouma gagn enn problem. Sa mem nek res tande. Zordi nou fami ki pe viv sa  », pleure Pravati, 20 ans. Sa sœur Shrutee Awotar, 21 ans, affectueusement nommée Urvashi, a été tuée en pleine rue à Curepipe par son ex-compagnon, Sanjeev Nurkoo, 28 ans. Ses funérailles ont eu lieu le lundi 1er février, à 14 heures, au cimetière de Bigara.  

Pravati, la soeur de la victime, est inconsolable. Elle réclame justice pour sa sœur Shrutee et déplore le laxisme des autorités face aux tueurs, meurtriers, assassins et autres criminels qui agissent à la barbe des autorités. Elle exige le durcissement de la loi afin de punir les tueurs et autres meurtriers qui enlèvent, avec sang-froid et une facilité déconcertante, la vie des personnes vulnérables. Sa seule prière pour sa soeur: « Repose en paix ma princesse, tu resteras gravée dans ma mémoire pour toujours. Tu comptais énormément dans ma vie. Lorsque j’ai eu besoin de toi, tu as été toujours présente pour moi. Aujourd’hui, je souffre énormément », sanglote Pravati. 

C’est un choc immense chez la famille Awotar à Curepipe. La douleur est encore vive. Les membres de la famille ne cachent pas que Shrutee et Sanjeev ont vécu ensemble pendant deux ans, chez eux sous le même toit, lorsque Shrutee avait décidé de l’accueillir comme son compagnon. Cependant, ils n’arrivent pas à comprendre cet acte prémédité de Sanjeev Nurkoo.  « Les choses ont pris une autre tournure entre eux au début du mois de janvier. Exaspérée par la vulgarité et le comportement irrespectueux et violent de Sanjeev, Shrutee l’a mis à la porte. Mo ser ti dir li ale, akoz li tro bwar ek li rant lakaz  li zour nou tou. Pena tipti pena gran, li pa ti ena respe pou mo mama, papa », raconte Pravati, avec colère. « Depuis leur rupture, Sanjeev n’a pas cessé de harceler ma sœur. Mercredi soir, li ti al dan travay mo ser kot linn zour li ek linn rass so portab. » 

Sanjeev est l’aîné d’une fratrie de trois enfants. Ses parents sont séparés. « Avant qu’il n’emmenage chez nous, il louait une maison à Rivière-du-Poste. Après avoir été expulsé par ma sœur, il s’est réfugié chez un de ses amis à Curepipe. Sanjeev est vulgaire et violent. Li napa kone dan ki soufrans li finn met mo bann paran ek mwa », confie Pravati. En effet, c’est vers 14h30 dimanche le 31 janvier que Sanjeev Nurkoo a frappé à mort la femme qu’il aimait sous les yeux de nombreux passants en pleine rue, à Curepipe. Shrutee se hâtait pour regagner son domicile pour fêter l’anniversaire de sa mère. Armé d’un couteau, Sanjeev Nurkoo a surgi devant elle et lui a donné un coup fatal à l’abdomen. Elle s’est effondrée sur le trottoir à côté d’un magasin. À l’arrivée du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), le personnel de service a constaté le décès de la jeune fille.

Des témoins qui ont assisté à ce meurtre ont réagi vivement. Ils ont maîtrisé Sanjeev Nurkoo avec violence et l’ont livré à la police. Le jeune homme a avoué son crime aux enquêteurs de la Crime Intelligence Unit (CID) sur le lieu du drame.: « monn vinn pou touy li. » Il a avancé qu’il a fait une crise de jalousie. Il a été traduit devant la Bail and Remand Court aux petites heures du lundi 1er février, sous une charge provisoire de meurtre.  

 

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