Une semaine après le décès tragique de Sanjay Leckraj, sa famille, à Chemin-Martinière, Surinam, est toujours sous le choc. Elle veut savoir plus sur les circonstances entourant le meurtre de ce tailleur de 51 ans, très populaire, dans son quartier. Ses proches suspectent que plusieurs personnes sont impliquées.
Sanjay, qui fréquentait une église chrétienne, a été enterré selon les traditions de cette dernière le 28 août. Toutefois, sa famille a aussi tenu à organiser des funérailles selon les coutumes indiennes. « Ti so volonte sa. Sanjay ti dir fer so lenterrement kuma li kontan, lerla nu nu fer nu la priere dans nu fason », fait ressortir Navinduth. Désormais, selon lui, toute la famille espère que les limiers poursuivent l’enquête pour faire éclater toute la vérité et pour que justice soit rendue.
Le dimanche 28 août dernier, jour de la découverte du cadavre du tailleur au bord de la rivière Patate, la CID de la localité a procédé à l’interpellation de deux habitants du quartier. Le premier suspect, âgé d’une trentaine d’années, a confié avoir bu quelques verres en compagnie de Sanjay samedi soir et l’avoir quitté sans la moindre anicroche. Ervin Doolub, un maçon âgé de 28 ans, est le deuxième suspect. Il a avoué avoir frappé le tailleur lors d’une dispute, mais ignorait que ce dernier était mort. Il a ajouté avoir quitté les lieux tout juste après la bagarre. « Li ti enkor pe respirer. Monn ress kot li pou mo atan li lever pou ki mo amene li so lakaz », a-t-il indiqué. Le lendemain, lors d’une reconstitution des faits, Ervin Doolub a montré comment il a agressé la victime avant de l’étrangler.
Cependant, la version donnée par le maçon ne convainc pas la famille Leckraj qui a enterré Sanjay. Déjà accablés par la douleur, ils ont eu le malheur de perdre un autre membre de la famille, une tante qui habite le même quartier. « Depuis sa, nu pe zis okip ban zafer la priere la mort… », confie Navinduth, le frère ainé de la victime. Sa famille, explique-t-il, privilégie la thèse selon laquelle Sanjay aurait été lynché par plusieurs individus, car une personne seule n'aurait pas pu transporter son cadavre au bord d’une rivière. Une thèse confortée par les nombreuses traces de blessures que portaient le défunt sur le corps et au visage. « Sa garson kin dir ine fer sa la, mais mo pa penser linn kapav saryer lekor mo frer, li trop faible li. Mais nu pa koner astere la, bizin ena lot dimune ine aide li », confie son frère au Défi Plus.
Navinduth réclame une sentence sévère à l’encontre du ou des bourreaux du tailleur. « Même si ene ou dix dimune ine fer sa acte de crime la, zot bzin ale fer prison », ajoute-t-il, tout en étant conscient que son frère ne reviendra plus. « Nirport ki ariver monne fini perdi li. Qimporte kuma li ti eter, li ti mo frere… », avoue Navinduth. Il avoue qu’il multiplie les va-et-vient devant la maison inoccupée de son défunt frère.
Une situation qui affecte ses proches. Sanjay vivait seul dans une maison à étage, située dans l’avant-cour du terrain familial. Il cuisinait et faisait le ménage lui-mem. « Li pa fasil quatre lasam emba deux lasam la haut reste vide kumsa même… Li pa fasil, li pa merite sa … », conclut-il.
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