Faits Divers

Meurtre de sa femme Zarina en 2013 : Ackbar Goolamgoskhan plaide non coupable

Ackbar Goolamgoskhan Ackbar Goolamgoskhan en cour d’assises lundi.

Poursuivi pour avoir brûlé vive sa femme en novembre 2013, le chauffeur  Ackbar Goolamgoskhan a plaidé non coupable, le lundi 14 mai, devant la cour d’assises. Son avocat, Me Rama Valayden, conteste la liste des jurés potentiels dans l’affaire. Les débats sont prévus pour ce mercredi 16 mai.

Cinq ans après le drame, un procès aux assises. Le chauffeur Ackbar Goolamgoskhan, 41 ans, qui habitait autrefois 7e Mile, Triolet, a comparu le lundi 14 mai devant le juge Benjamin Marie-Joseph. Le prévenu a plaidé non coupable du meurtre de sa femme, feue Bibi Zarina Goolamgoskhan, née Eckburally. Celle-ci était âgée de 24 ans. Le drame s’est joué, le 28 novembre 2013, à la résidence du couple.

Le prévenu a retenu les services de Mes Rama Valayden, Sunjiv Soyjaudah et Ridwaan Toorbuth. La poursuite est représentée par Mes Rajkumar Baungally et Rubesh Oberoi Dawoodarry.

À l’ouverture du procès lundi 14 mai 2018, la défense a présenté une motion visant à contester une liste de 100 jurés potentiels établis dans le cadre du procès. Me Rama Valayden conteste la manière dont ces personnes ont été choisies et la méthodologie employée pour valider la sélection des neuf jurés. Il avance que cette liste manque cruellement d’informations et de transparence. Les débats sont prévus ce mercredi 16 mai.

La défunte a, de son vivant, fait une déclaration à la police avant de mourir. Admise à l’hôpital de Candos, elle a reçu la visite d’une policière à qui elle a d’abord relaté qu’elle s’est brûlée accidentellement dans la cuisine avec une bouteille d’alcool laissée près du four. Quelques jours plus tard, elle devait changer sa version et incriminer son mari.

Déclaration de mourante

Le soir du drame, elle aurait eu une dispute avec son mari, Ackbar Goolamgoskhan. Le couple était marié depuis cinq ans et avait un bébé de sept mois. La dispute tournait autour d’une affaire de pension. Selon la victime, son mari l’aurait aspergée d’alcool avant de craquer une allumette.

Interrogé par la police, le prévenu a nié les accusations portées contre lui. Il a déclaré qu’il était rentré du travail tôt. Ils ont dîné ensemble et dans la soirée, la dispute aurait éclaté à propos d’une information que sa femme aurait mal relayée. Selon le prévenu, il s’agissait d’une pension que touchait l’un de ses enfants issus d’un premier lit. Sa femme se serait levée et aurait pris le bébé dans ses bras.

Intrigué, il l’a suivi et c’est là qu’il aurait senti une odeur d’alcool. Il dit avoir pris l’enfant dans ses bras et avoir vu sa femme craquer une allumette pour mettre le feu à ses vêtements. Il a attrapé une couverture pour l’envelopper avec. Une fois, le feu éteint, sa femme s’est assise sur le matelas. Il l’a ensuite emmenée à mobylette à l’hôpital du Nord.

 

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