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Meurtre de Ritesh Gobin en 2018 : le jury visionne les aveux de Sachin Tetree

Sachin Tetree, lors de l’exercice de reconstitution des faits en 2018.

Le présumé meurtrier de Ritesh Gobin, Sachin Tetree, avait volontairement indiqué à la police, la boutique où il avait acheté l’arme pour égorger la victime. C’était lors d’une reconstitution des faits, le 22 octobre 2018. La vidéo de cet exercice a été projetée devant la cour d’assises. 

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«Le présumé meurtrier de Ritesh Gobin a été mis au courant de ses droits constitutionnels avant de participer à une reconstitution des faits le 22 octobre 2018. » C’est ce qu’a affirmé le constable Mootoosamy à la barre des témoins le mardi 19 janvier. 

C’est dans le cadre du procès intenté à Sachin Tetree, un maçon de 39 ans, qui résidait à Petite-Rivière. Actuellement en détention, le prévenu répond du meurtre avec préméditation de Ritesh Gobin, 11 ans, dans la nuit du 20 octobre 2018, à Petite-Rivière. Il plaide non coupable et fait face à un procès avec jury (six femmes et trois hommes). Le prévenu est un ami et le voisin du père du défunt. 

Le mardi 19 janvier 2021, la séance a été marquée par le visionnage devant la cour de la vidéo de l’exercice de reconstitution des faits, deux jours après le crime. Le constable Mootoosamy avait pour tâche d’enregistrer sur vidéo l’exercice. Le témoin a indiqué qu’après l’exercice, il a transféré la vidéo sur son ordinateur à son bureau à Rose-Hill. Il a ensuite sauvegardé les images sur DVD. Le DVD a été projeté sur deux écrans de télévision devant la cour d’assises. Les jurés ont pu ainsi voir le déroulement de cet exercice. 

Mise en scène

Sur la vidéo projetée en simultané sur deux écrans devant la cour d’assises, lors d’une première séquence, le Detective Inspector, Rishinand Jugoo, de la Major Crimes Investigation Team, lit les droits constitutionnels du prévenu avant le début de cet exercice. 

Sur la deuxième séquence, on aperçoit Sachin Tetree en train d’indiquer aux policiers, la boutique, où il a acheté du rhum et l’arme du crime : un cutter. La troisième séquence montre un sentier dans un terrain en friche que Sachin Tetree avait emprunté le soir du crime en compagnie du défunt et de sa sœur. 

La dernière séquence montre l’accusé en train d’indiquer l’endroit où il a commis son forfait. On peut voir et entendre une foule hostile sur la vidéo. Le prévenu portait un gilet par balle et un casque de protection. 

Contre-interrogé par Me Erickson Mooneeapillay, l’avocat de la défense, le constable Mootoosamy, a nié que sa vidéo de la reconstitution des faits n’est qu’une « mise en scène orchestrée par la police ». 

Le constable Paulahoo et le sergent Ramsamy ont aussi été entendus. La première avait pris des clichés de la scène du crime. Le second avait pris des notes et des mesures. Le sergent de police a indiqué qu’un cutter a été trouvé sur le lieux du crime à quelques mètres du cadavre de Ritesh Gobin. Le procès reprend ce mercredi 20 janvier. 

Le prévenu a retenu les services de Mes Erickson Mooneeapillay et Bhavish Budhoo. La poursuite est représentée par Mes Azam Neerooa, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, Yusra Nathire Beebeejaun, Acting Senior State Counsel et les State Counsels Rajenee Seegobin et Veda Dawoonauth.

Un revers pour la défense

Dans une décision rendue dans l’après-midi de mardi, le juge Luchmyparsad Aujayeb a rejeté une motion de la défense. En effet, l’avocat du présumé meurtrier, Me Erickson Mooneeapillay avait demandé à l’ouverture de la séance de renvoyer les membres du jury. C’est en raison du discours « incendiaire et émotif » de Me Azam Neerooa, avocat de la poursuite au jury, le lundi 18 janvier. L’avocat du prévenu estime que son client ne bénéficiera pas d’un procès équitable en la circonstance. Les débats ont eu lieu en l’absence du jury. Me Azam Neerooa s’est opposé à la motion. Il a plaidé qu’il a simplement rappelé les circonstances de l’affaire et les preuves, dont il compte présenter devant la cour. « Les faits sont ce qu’ils sont », a répliqué la poursuite. Rien ne l’empêche de prononcer un discours robuste, mais respectueux, a rétorqué Me Azam Neerooa. Le juge a statué qu’il ne voyait rien dans le discours de la poursuite qui pourra priver le prévenu d’un procès équitable.

 

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