L’espoir de compléter sa deuxième année d’études supérieures s’est envolé pour Chandravarma Kanhye. Cet habitant de Goodlands ne pourra prendre part à des examens prévus pour ce lundi 12 juin 2017, après que la Bail and Remand Court (BRC) ait rejeté sa demande de liberté conditionnelle.
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Chandravarma Kanhye a été arrêté le 12 mai 2017 dans le sillage du meurtre de Reena Rungloll, âgée de 34 ans. Celle-ci aurait été tuée, le 31 octobre 2016, par Jimmy Amlesh Mahadeo, cadre dans une institution financière, âgé de 32 ans. Le cadavre avait été retrouvé, le 4 novembre 2016, dans un champ à Trianon. Chandravarma Kanhye est accusé provisoirement d’enlève-ment et d’obstruction à la justice dans cette affaire.
Les proches de ce dernier sont plongés dans le désespoir, depuis qu’ils ont pris connaissance du jugement de la magistrate Magalie Lambert-Henry, siégeant à la Bail and Remand Court (BRC). Un ruling qui intervient à la veille du 22e anniversaire du suspect.
Rishiraj Kanhye, le père du jeune homme, n’a pu retenir ses larmes, ce vendredi 9 juin 2017. Il arrive difficilement à s’exprimer. « C’est mon benjamin. Il a quinze ans de moins que mon fils aîné. Il avait l’ avenir devant lui, mais tout est en suspens. Nous ne méritons pas cela », affirme-t-il.
Il soutient qu’il était important que son fils retrouve la liberté conditionnelle, étant donné qu’il devait prendre part à des examens. « Mais c’est fini. Il ne pourra pas le faire. C’est dommage », lâche-t-il.
Rishiraj Kanhye dit accorder une place très importante à l’éducation. Il révèle que sa famille a, dans le passé, fait don d’un lopin de terre à une organisation, pour que celle-ci érige une école primaire. L’établissement porte aujourd’hui le nom de son père. « Nous sommes des gens respectables. Tout le monde nous connaît dans le village », répète-t-il.
La magistrate a rejeté la demande de liberté conditionnelle de son fils, car elle estime que le devoir de maintenir l’intégrité de l’enquête policière a préséance sur le droit du prévenu à la liberté.
Lors des débats pour la remise en liberté de Chandravarma Kanhye, le 7 juin dernier, l’inspecteur Vishal Cowlessur, de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka, avait objecté à cette demande, soutenant que les deux accusations provisoires retenues contre le jeune homme entraînent de lourdes peines. Il a dit craindre que le prévenu ne disparaisse, s’il bénéficie de la liberté conditionnelle.
Il a aussi évoqué la possibilité qu’il y ait ingérence avec des témoins et manipulation de preuves. Il a indiqué qu’une déposition a été consignée à l’effet que Chandravarma Kanhye et les membres de sa famille auraient essayé de convaincre un autre suspect dans cette affaire de changer sa version des faits.
L’avocat de Chandravarma Kanhye, Me Vikash Teeluckdharry, avait, pour sa part, fait ressortir que son client devait prendre part à des examens en Business Marketing, du 12 au 15 juin 2017, à l’Institut Charles Telfair, à Moka.
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