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Meurtre de Rawonjooloo Pentayah : «Bann voler ti kone li andikape, pa kav trap zot», dit sa belle-soeur

La maison était sens dessus dessous. Porteuse de séquelles de la poliomyélite, la septuagénaire se déplaçait avec des prothèses.
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  • Jean Michel Mimi avoue avoir cogné la tête de la victime contre un mur quand elle l’a surpris en train de cambrioler sa maison.

Le drame a secoué le quartier de Mamzelle-Jeanne, à Goodlands. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, Rawonjooloo Pentayah, 78 ans, a été tabassée chez elle par un cambrioleur. Grièvement blessée, elle est décédée mardi à l’hôpital de Pamplemousses. Le suspect arrêté, Jean Michel Mimi, 36 ans, est passé aux aveux. Jeudi, il a participé à une reconstitution des faits. Il est maintenu en détention policière.

Le suspect Jean Michel  Mimi a participé jeudi à une  reconstitution des faits.
Le suspect Jean Michel Mimi a participé jeudi à une reconstitution des faits.

Au domicile des Pentayah, c’est la consternation. La retraitée, handicapée depuis l’enfance, vivait seule dans sa maison, située dans la cour familiale. Elle était régulièrement victime de vols, explique Saraswatee, sa belle-sœur. « Plizier fwa banla vinn kokin kot li. Li trouv zot me zot sove ale. Zot ti kone li servi protez, pa kav trap zot. » La veille dame s’était ainsi fait dérober des bijoux, une bonbonne de gaz et même, il y a six mois, l’argent de sa pension de vieillesse. Selon Saraswatee, Rawonjooloo restait en retrait, ne voulant pas être un fardeau pour ses proches. Malgré sa situation de handicap, elle cultivait des légumes dans un petit jardin à côté de sa maison. « Limem ti al so laboutik, kwi so manze. Zame linn donn nou traka », souligne la belle-fille. Habitant la maison voisine avec son époux, Saraswatee affirme n’avoir rien entendu de suspect pendant la nuit fatidique. Mais la scène qu’elle a vue dimanche, elle n’est pas près de l’oublier. Rawonjooloo avait l’habitude de laisser sa porte ouverte dans la journée. Or, la demeure restait close ce jour-là. S’en inquiétant, Saraswatee est allée voir. « Mo al par lafenet pe krie. Li pa reponn. Monn koste monn trouv li anpandan par licou. » Elle a immédiatement poussé des cris de détresse et d’autres proches sont arrivés. La famille est entrée à l’intérieur. La maison était sens dessus dessous. Rawonjooloo était inconsciente. « Li ti pe respire, selma so lizie ti ferme », relatent les proches.

La septuagénaire a été transportée à l’hôpital du Nord peu après. Elle avait le corps et le visage couverts d’ecchymoses. Placée en soins intensifs, son pronostic vital était engagé. « Dokter inn dir pa fasil, sirtou akoz so laz », précise sa belle-fille. Saraswatee déplore le manque d’humanité dont a fait preuve le cambrioleur. « Enn dimoun ki ti ena polio sa. Li finn grandi avek sa. Zordi enn voler vini bat li pran so lavi. » Les funérailles de Rawonjooloo Pentayah ont eu lieu mercredi à Goodlands. Pendant la reconstitution des faits organisée jeudi, Jean Michel Mimi a montré aux enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Goodlands comment il a pénétré dans la maison et a été surpris par la retraitée. Il aurait essayé de l’empêcher de crier mais elle se serait débattue. Il lui aurait alors cogné la tête contre une mur. La septuagénaire était interne, dit-il, quand il a pris la fuite. Une accusation provisoire de meurtre a été retenue contre le suspect par le tribunal de Mapou.

  • defimoteur

     

 

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