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Meurtre de Ras Michael Ambolam à Pont Latanier - Marie Noëlle : «Samdi mo garson inn rekoumans frekant Allas»

Marie Noëlle pleure la disparition tragique de son fils. Ras Michael Ambolam était un passionné de musique.
  • Deux suspects épinglés par la CID de Port-Louis Nord
  • Jean Allas, l’un des suspects : « Cedric finn pil so latet ar miray »

Tristesse et consternation se lisent sur le visage de Marie Noëlle, la mère de Ras Michael Ambolam, 36 ans. Dans la soirée du mardi 9 juillet, il a été tué lors d’une agression sauvage sous le pont Latanier à Route Nicolay, Port-Louis. Parmi les deux suspects arrêtés (voir plus loin) se trouve Jean Jessy Allas, l’ami d’enfance de son fils. 

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À Le Dimanche/L’Hebdo, elle confie avoir remarqué que son fils avait recommencé à fréquenter Jean Jessy Allas trois jours avant le drame. « Samdi mo garson inn rekoumans frekant Allas, mardi li perdi lavi », se désole Marie Noëlle. 

Elle soutient qu’elle ne se mêlait guère des fréquentations de son fils depuis qu’il avait pris l’habitude de découcher. Son fils, dit-elle, faisait le va-et-vient. « Ena fwa li ale li pa rantre, ena zour li ti pe vini, li dormi dan lakaz isi em », confie la mère.

Marie Noëlle ajoute qu’elle était au courant que son fils passait la nuit en compagnie de Jean Jessy Allas. « Mo kone mo garson ti pe vire ar sa misie Allas-la, me mo pa kone si zot finn gagn problem. »

La dernière fois qu’elle a vu son fils, qui était un passionné de musique et aimait chanter, c’était lundi. Marie Noëlle explique que Michael était venu chez elle pour prendre le thé. Par la suite, il est reparti affirmant qu’il avait un travail à faire. Michael lui avait demandé Rs 100 pour s’acheter des cigarettes avant de repartir, lundi. « Samem dernie fwa mo trouv li, li pran ti kas pou al pran sigaret », pleure-t-elle. 

Virginie, la sœur de Michael, affirme avoir appris le drame après que des individus ont affirmé qu’un cadavre avait été découvert sous le pont Latanier. « Bann-la pe dir mwa ‘koumadir to frer sa’. » À la demande de sa mère, Virginie s’est rendue sur les lieux. « Ti ena disan dan so figir », relate Virginie, qui a confirmé que l’homme décédé sous le pont Latanier était bel et bien son frère.

Après la découverte du cadavre, la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord, menée par le surintendant de police (SP) Bansoodeb, a rapidement démarré une enquête, procédant dans un premier temps à l’arrestation de Jean Jessy Allas, 36 ans. Ce dernier était en compagnie de la victime ce soir-là. C’est d’ailleurs lui qui a signalé à la police que son ami Ras Michael Ambolam avait des blessures sur le corps. Il l’a constaté au réveil, alors qu’il dormait à ses côtés dans la nuit du mardi au mercredi 10 juillet. Provisoirement accusé de meurtre, il est en cellule policière depuis le mercredi 10 juillet. 

Le second suspect, Louis Cedric Billyjoe Jacques, âgé de 33 ans, a été arrêté le vendredi 12 juillet. Inculpé également de meurtre et maintenu en détention, il nie toute implication dans l’agression mortelle de Ras Michael Ambolam. Cependant, il a été incriminé par Jean Jessy Allas. « Cedric finn pil so latet ar miray », aurait confié ce dernier aux enquêteurs.

À ce stade de l’enquête, les limiers de la CID de Port-Louis Nord soupçonnent que Ras Michael Ambolam aurait été victime d’un règlement de comptes. Ils sont dans l’attente des rapports scientifiques en vue de confirmer leurs soupçons. Entre-temps, l’autopsie a confirmé que Ras Michael Ambolam a succombé à une fracture du crâne provoquée par des coups reçus à la tête.

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