Louis Sony Languilla a affirmé en cour d’assises, le lundi 10 septembre 2018, n’avoir pas touché le couteau ayant servi à tuer Prithiviraj Gajadhur, ancien Senior Health Inspector en 2012. Toutefois, le Forensic Science Laboratory (FSL) a retrouvé des traces de son ADN sur l’arme.
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Il affirme s’être uniquement interposé entre sa concubine, Marie Priska Martinelle Ajeon, et la victime, Prithiviraj Gajadhur, ancien Senior Health Inspector le 26 août de 2012. Cela sans toucher l’arme du crime. Louis Sonny Languilla, un maçon de Rose-Hill, est accusé du meurtre de l’ancien Senior Health Inspector en cour d’assises. Il fait face à un procès avec jury.
Le lundi 10 septembre, le prévenu Louis Sonny Languilla a été appelé à la barre des témoins. Il a été confronté au témoignage de Rishi Sohun, du Forensic Science Laboratory (FSL). Le scientifique a déclaré que des traces de l’ADN de Louis Sonny Languilla et celui de sa concubine Marie Priska Martinelle Ajeon ont été retrouvées sur l’arme du crime, un couteau de cuisine.
Confronté à cette affirmation, Louis Sonny Languilla a répondu : « C’est peut-être un couteau que ma concubine a pris chez nous, ce qui explique la présence de mon ADN sur le couteau. » L’avocat de la poursuite, Me Azam Neerooa, Acting Assistant du Directeur des poursuites publiques (DPP), l’a confronté à un extrait de sa déposition à la police où il affirmait « qu’il ne peut identifier l’arme du crime ».
Relevé téléphonique
Par ailleurs, Louis Sonny Languilla a admis avoir menti à trois reprises dans ses dépositions à la police en 2012. Cela concerne les vêtements qu’il portait le jour du crime. Il a affirmé en cour s’être débarrassé d’une paire de jeans « maculé de sang » qu’il portait le jour du meurtre de Prithiviraj Gajadhur.
Lorsque la police l’a arrêté, il a remis une autre paire de jeans à la place, affirmant que c’était celle qu’il portait ce jour-là. Louis Sonny Languilla a dit avoir eu peur que la police le soupçonne du crime. Il a accusé sa concubine Marie Priska Martinelle Ajeon, d’en être l’unique auteur. Cette dernière purge une peine de 25 ans de prison pour ce crime. Elle a été traduite en justice lors d’un procès séparé et a été condamnée, le 27 juillet 2017, aux assises.
En cour, Louis Sonny Languilla a maintenu n’avoir jamais parlé au téléphone à sa concubine le soir du crime. Il a été confronté à un relevé de l’opérateur Emtel faisant état de quatre appels de 17, 15, 44 et 14 secondes respectivement échangés ce soir-là avec sa compagne. Louis Sonny Languilla devait répliquer : « Kapav téléfon la inn déklansé par li mem ». Le procès a été ajourné au mardi 11 septembre.
Le prévenu a rendu visite au témoin à charge en prison
Marie Shirley Rouselle, Record Officer, a déposé en cour un document sur les visites en prison reçues par Marie Priska Martinelle Ajeon. Elle a affirmé que Sonny Languilla et sa mère ont rendu visite, les 6 et 14 juillet 2018 au témoin de l’accusation Priska Ajeon à la prison Beau-Bassin. Soit une semaine avant la date fixée pour le procès intenté à Louis Sonny Languilla. La poursuite a informé la cour qu’elle ne va pas appeler la concubine qui sera néanmoins auditionnée par la défense.
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