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Meurtre de Peroujoodee Vencanah - L’époux, Suraj Nalimoothoo : « Mo mem ki finn touy Priscilla »

La veillée de Noël a tourné au drame pour la famille Vencanah, de Stanley, Rose-Hill. Aux premières heures de mardi, le corps sans vie de Peroujoodee Vencanah, connue sous le nom de Priscilla, a été découvert dans le garage du domicile familial. Jeudi, son époux, Suraj Nalimoothoo, qui vivait séparé d’elle, s’est rendu à la police, avouant le meurtre.

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Déjà connu des autorités pour des antécédents de violences domestiques signalés par Priscilla elle-même, Suraj Nalimoothoo, résident de St-Pierre, s’est constitué prisonnier à la police de Montagne-Blanche. « Mo aksepte mo mem ki finn touy Priscilla », a-t-il déclaré avant d’être transféré aux mains de la Major Crime Investigation Team (MCIT) le soir même. Il a été provisoirement inculpé de meurtre le vendredi 27 décembre. Une enquête approfondie est en cours pour établir les circonstances et les motivations derrière cet acte tragique, avec comme hypothèse principale un crime passionnel alimenté par la jalousie.

Un aveu glaçant

Jeudi, Suraj Nalimoothoo a téléphoné à la police de Montagne-Blanche, leur demandant de venir le chercher, affirmant qu’il avait tué son épouse. Priscilla, portée disparue par ses proches depuis lundi soir, a été retrouvée par son père gisant dans une mare de sang, vêtue de son uniforme.

Selon les enquêteurs, Suraj aurait demandé de l’argent à Priscilla. Une dispute aurait éclaté, culminant en un meurtre. Environ Rs 100 000 et des devises étrangères auraient disparu du domicile après le drame.

Une relation toxique

Mariée depuis janvier, Priscilla, âgée de 47 ans, avait une vie conjugale marquée par les abus. Selon ses proches, elle vivait sous l’emprise d’un mari jaloux et violent. « Il lui offrait des choses luxueuses, mais en même temps, il la faisait souffrir à cause de sa violence », raconte un proche.

Les jours précédant le drame, Priscilla, qui s’était réfugiée chez son père après une dispute, semblait inquiète. « Elle sentait que quelque chose allait arriver. Elle m’avait dit de ne laisser entrer personne », confie une nièce. Lors de sa disparition, les proches de Priscilla avaient contacté Suraj, qui avait répondu d’un ton sarcastique : « Ou pou trouv li enn ti moman-la. » Ce comportement a renforcé leurs soupçons, jusqu’à la découverte macabre dans le garage par le père de Priscilla.

Il l’accusait d’infidélité sans raison, même si elle parlait à un adolescent

Des signaux d’alarme ignorés

Le mariage entre Priscilla et Suraj, en janvier 2024, avait suscité des réserves chez les Vencanah. Selon des proches, Priscilla avait subi à plusieurs reprises des violences physiques et psychologiques. « Il l’accusait d’infidélité sans raison, même si elle parlait à un adolescent », affirme une nièce. Les disputes se terminaient souvent par des réconciliations, Suraj utilisant le chantage émotionnel pour la convaincre de rester.

Un passé trouble

Malgré les avertissements de ses proches, Priscilla avait choisi de poursuivre sa relation avec Suraj, espérant un avenir meilleur. Mais cette décision s’est avérée tragique. Aujourd’hui, la famille de Priscilla réclame justice, tout en se demandant si les signaux d’alerte auraient pu prévenir cette tragédie. Le nom de Suraj Nalimoothoo avait déjà été cité dans l’affidavit de Vishal Shibchurn, dans le cadre des fuites d’images intimes de Simla Kistnen. Il avait nié toute implication lors de son interrogatoire par la MCIT et avait été autorisé à repartir à l’époque.

  • defimoteur

     

 

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