Meurtre de Nadine Dantier en 2003 : une correspondance ADN relance l’enquête au bout de 20 ans

• La police cherche à faire le lien avec un crime commis dans le Sud en 2010

Rebondissement dans l’affaire Nadine Dantier, vingt ans après le meurtre de l’étudiante. Une correspondance a été établie entre des échantillons d’ADN prélevés sur une scène de crime en 2010 et les empreintes biologiques qui avaient été trouvées sur le cadavre de la jeune femme en 2003. 

Dans le cadre de l’enquête sur un meurtre commis en 2010 dans un village du sud de l’île, un prélèvement d’ADN avait été effectué sur un manche de pioche, l’arme supposée du crime. Des analyses faites récemment ont montré une importante similitude avec l’ADN identifié dans des traces de sperme présentes entre les jambes de Nadine Dantier après son décès. 

Le Central Criminal Investigation Department tente actuellement de faire le lien entre ces deux affaires non résolues. « Aussi longtemps qu’un crime n’a pas été élucidé, la police doit continuer son enquête, malgré les circonstances souvent très difficiles », confie un haut gradé. Les Casernes centrales envisagent d’offrir une récompense financière à toute personne qui serait en mesure de fournir des informations pouvant mener à une piste sérieuse.  

Le 25 juin 2003, Nadine Dantier, âgée de 21 ans et domiciliée rue des Dauphins à Albion, n’était pas rentrée chez elle après sa journée de travail chez KFC. Elle était étudiante à l’université de Maurice. Le lendemain, elle avait été retrouvée morte sur un terrain vague à proximité de sa maison. Selon le rapport d’autopsie, la jeune femme a été agressée, violée et étranglée. 

Arrêté dans les jours suivants, Marcelin Azie, un maçon âgé de 27 ans à l’époque, avait reconnu être l’auteur du crime, avant de se rétracter en affirmant que les enquêteurs avaient obtenu ses aveux par la brutalité. Une expertise scientifique l’avait innocenté en 2009, six ans après les faits. Les soupçons s’étaient portés sur Marcelin Azie, parce qu’il travaillait sur un chantier à Albion, près du lieu où le cadavre avait été découvert.