Meurtre de Mardaye Soobroyaloo, 80 ans : cinq Portlouisiens comparaissent aux assises après plus de huit ans

Les cinq individus arrêtés pour le meurtre de Mardaye Soobroyaloo, survenu en 2014, ont comparu en cour d’assises le lundi 20 juin 2022. Trois d’entre eux ont plaidé coupables. L’accusation de « manslaughter » qui pesait sur eux a été réduite à celle de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Leur procès débutera le 27 juin. 

Huit ans se sont écoulés depuis la découverte du cadavre de Mardaye Soobroyaloo, une retraitée de 80 ans retrouvée morte dans sa maison, mains et pieds ligotés. Les cinq Portlouisiens arrêtés dans le cadre du meurtre ont comparu devant la cour d’assises le lundi 20 juin 2022. 

Si une sélection des neuf membres du jury devait avoir lieu, l’exercice ne s’est pas fait car trois des accusés ont plaidé coupables. Il s’agit de Joanice Enrico Marie (35 ans), de Kamlesh Mangli (29 ans) et d’Emmanuel James Clavis Romance (26 ans). Ils auront ainsi droit à un procès séparé, lequel débutera le 27 juin 2022 en cour d’assises. 

Vu qu’ils ont plaidé coupables, l’accusation de « manslaughter » dont faisaient l’objet les trois hommes a été réduite à celle de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Joanice Enrico Marie est représenté par Me Kevin Lukeeram, tandis que Kamlesh Mangli et Emmanuel James Clavis Romance sont respectivement défendus par Mes Steeven Sauhoboa et Ashik Toorabally. La poursuite est représentée par Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel. 

C’est devant le juge Luchmyparsad Aujayeb que l’affaire a été appelée lundi. Me Roshan Santokhee a alors informé la cour que le procès des trois ayant plaidé coupables devait être entendu avant celui de Michael Jugnah (31 ans) et de Jeremy Kency Lerace (33 ans), lesquels ont plaidé non coupables sous une accusation de « manslaughter ». 

Mardaye Soobroyaloo, dont le cadavre avait été découvert en état de décomposition avancé dans sa salle de bains chez elle à Ste-Croix, avait les mains et les pieds ligotés. Les prévenus la connaissaient très bien pour avoir déjà fait des petits travaux à son domicile. Ils prévoyaient de faire main basse sur sa carte de pension en vue d’encaisser sa retraite à la poste à chaque fin de mois. 

Cependant, elle les avait surpris dans sa maison. Pris de panique, ils l’avaient agressée puis ligotée avant de la laisser pour morte dans sa salle de bains. Le rapport de l’autopsie avait attribué le décès à une asphyxie. Les prévenus avaient par la suite été arrêtés par la Major Crime Investigation Team.