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Meurtre de Marceline Édouard en 2009 : Bruneau Babooram plaide l’ignorance aux assises

Accusé du meurtre de son ex-concubine Marceline Édouard, Bruneau Babooram plaide l’ignorance sur les circonstances ayant entraîné la mort de celle-ci. Il avoue cependant l’avoir déjà tabassée. C’est ce qui ressort de ses déclarations lues et produites devant la cour d’assises le mardi 18 juillet.

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« Mo pa kone kouma Florence inn mor. Mo pa konn nanyen ladan… » a indiqué Bruneau Babooram dans ses déclarations aux enquêteurs de la Major Crime Investigation Team. Il est accusé d’avoir tué son ex-concubine, Marceline Édouard aussi connue comme Florence, une Rodriguaise de 41 ans, le 9 mars 2009, à Riche-Terre. Bruneau Babooram a réfuté les accusations dont il fait l’objet. Il a plaidé non coupable. Il est défendu par Me Kishore Pertab.

Selon la poursuite représentée par Me Mohana Naidoo, le prévenu a agressé Marceline Édouard à l’arme blanche car il ne supportait pas l’idée de la séparation et le fait qu’elle ait un autre amant.

Bruneau Babooram est revenu sur le jour du crime. Selon lui, il se trouvait chez son ex-compagne pour rendre visite à leurs deux enfants. Il précise qu’il a vu Florence seulement à deux reprises ce jour-là. Celle-ci lui aurait dit qu’elle devait se rendre à un anniversaire.

« Quelques bières »

Le quinquagénaire a raconté qu’il avait l’habitude de se rendre au domicile de son ex pour récupérer ses deux enfants. Ces derniers passaient le week-end chez lui au Morne. Il les déposait ensuite à Riche-Terre chez leur mère.

Le jour du crime, il est resté chez son ex. Quand il est arrivé, elle était absente. Il a rencontré le frère de son ex-compagne. Ils ont pris quelques bières. Le prévenu a souligné, dans une de ses dépositions, que lorsqu’il a rencontré Florence, cette dernière était sous l’influence de l’alcool, car elle pouvait à peine parler. Il affirme qu’il ne l’a pas revue par la suite. Elle serait allée à un anniversaire.

Bruneau Babooram soutient qu’il a continué à prendre un pot en compagnie du frère de son ex. Ses enfants sont ensuite venus le rejoindre et ils ont regardé la télé avant de dormir. Le prévenu avance qu’il s’est réveillé vers cinq heures le lendemain et qu’il s’est préparé pour se rendre au travail. C’est par la suite qu’il a appris la mort de son ex-compagne.

Témoin de la poursuite

Bruneau Babooram a aussi déclaré qu’il n’a pas bougé durant la nuit et qu’il ne s’est, à aucun moment, rendu sur le terrain de foot où le corps de Florence a été retrouvé. Confronté au témoignage d’un témoin disant l’avoir vu tabasser sa compagne, Bruneau Babooram a admis avoir déjà battu Florence, lui cassant le bras.

Toutefois, il a souligné qu’il ne sait pas si Florence avait quelqu’un dans sa vie depuis leur séparation. Le prévenu a maintenu qu’il ne connaissait pas un dénommé Patrick Tonta.
Or, ce dernier a dit aux enquêteurs que le prévenu l’avait agressé avant de se jeter sur Florence. Il avait donné sa version alors qu’il se trouvait sur son lit d’hôpital. Il a incriminé Bruneau Babooram comme étant son agresseur. Il l’a identifié lors d’une parade d’identification le 23 avril 2009. 

Patrick Tonta est un témoin de la poursuite. Il sera entendu dans ce procès. L’audience se poursuit ce mercredi 19 juillet devant le juge Benjamin Marie Joseph et le jury de la cour d’assises.

 

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