Meurtre de Manan Fakhoo : Javed Meetoo épinglé pour «Harbouring Terrorist»

Javed Meetoo, un habitant de Vallée-Pitot, a été arrêté le lundi 14 mars par la Major Crimes Investigation Team (MCIT). Il est soupçonné d’avoir aidé un suspect, Multazaam Sadullah, à se cacher. Celui-ci était recherché dans le sillage de l’enquête sur la mort de Manan Fakhoo. 

Manan Fakhoo, 56 ans, avait été abattu par balle, lors d’un attentat non loin de son domicile, à Beau-Bassin, le mercredi 20 janvier 2021. Il avait rendu l’âme deux jours plus tard, soit le vendredi 22 janvier, sur son lit d’hôpital. Dix personnes ont été arrêtées dans cette enquête, mais l’arme du crime n’a pas été retrouvé jusqu’ici. Une camionnette et une motocyclette, soupçonnées d’avoir été utilisées lors de cet attentat, ont été saisies. La présence de poudre de balle a été confirmée sur ces véhicules. 

Dans la journée du mardi 15 mars, Javed Meetoo a été présenté devant la justice pour sa mise en inculpation provisoire. Il fait l’objet d’une charge de « Harbouring Terrorist » sous la Prevention of Terrorism Act (POTA).  

Javed Meetoo a été confronté à des éléments selon lesquels il aurait fourni un logement au suspect Multazaam Sadullah après la fusillade de Beau-Bassin. Ce dernier était à cette époque recherché par la police. En présence de ses hommes de loi, Me Raouf Gulbul et Me Ridwaan Toorbuth, l’habitant de Vallée-Pitot a nié les accusations. Dans la journée du mardi, une motion pour la remise en liberté de Javed Meetoo a été présentée devant la justice. Une date devrait être fixée. Après son audition, Javed Meetoo a été conduit à la prison de Beau-Bassin. 

Pas de raison d’être

Face aux enquêteurs, Javed Meetoo a été confronté à la version d’un suspect, qui confirme avoir passé quelques nuits dans une mosquée gérée par Javed Meetoo, à Vallée-Pitot. Ce dernier explique que la mosquée est un endroit qui accueille tous les fidèles et les portes ne sont jamais fermées pour qui que ce soit. 

Pour Me Gulbul, il s’agit d’une charge qui ne tient pas la route. « Se enn sarz disproporsione e exazere. Nou pa trouv rezon det de sa sarz la ».

La semaine dernière, lors d’une conférence de presse, les proches des suspects, par l’entremise de Raouf Khodabaccus, activiste, avaient réclamé la liberté conditionnelle pour les dix suspects en détention depuis une année. Ces derniers, des habitants de Vallée-Pitot, sont âgés entre 18 et 30 ans.