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Meurtre de Maëva Edouard : «Mo ti pe res ar li pou so sekirite», dit le suspect

Stephan Simon nie sa participation dans le meurtre de Maeva Edouard. Maëva Edouard a succombé à une fracture du crâne après avoir été battue à mort.

Stephan Simon, 42 ans, reconnaît qu’il était en présence de Maëva Edouard quelques heures avant que son cadavre ne soit découvert, mais il nie toute implication dans le meurtre. L’homme a participé à une reconstitution le vendredi 21 octobre 2022.

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Stephan Simon serait la dernière personne à avoir vu Maëva Edouard, 23 ans, en vie. Il a confirmé qu’il était présent à ses côtés quelques heures avant que son cadavre ne soit découvert dans une cabane sur un terrain en friche à Roche-Bois le mercredi 19 octobre. Arrêté dans le cadre de l’enquête, l’aide-chauffeur de 42 ans ne cesse, depuis le début, de nier toute implication dans le meurtre de la jeune femme.

Le vendredi 21 octobre, il a participé à une reconstitution. Il a dit aux enquêteurs que Maëva Edouard et lui étaient simplement des amis et non un couple. « Mo ti pe res ar li pou so sekirite », a-t-il dit aux hommes de l’inspecteur Seelochun, de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord. La jeune femme, accro aux stupéfiants, était sans domicile fixe.

Le suspect a donné aux limiers plus de détails sur sa relation avec la jeune femme. Selon ses dires, cela faisait six mois qu’il était allé vivre avec elle dans la cabane de fortune installée sur le terrain en friche situé à l’arrière du jardin Sir Gaëtan Duval à Roche-Bois.

Il a d’ailleurs reconnu qu’il s’y trouvait mercredi aux petites heures. Il a indiqué que Maëva Edouard, qui avait sombré dans l’enfer de la drogue et qui se prostituait pour se faire de l’argent, était sortie voir un client. « Linn revini 2 zer gramatin kan linn fini ek enn klian », a soutenu le suspect.

Il a ajouté que vers 6 heures, elle était toujours en vie quand il a quitté la cabane. « Monn al travay sis zer. Li ti ankor vivan », a affirmé l’aide-chauffeur. Il a souligné que ce n’est qu’après avoir entendu la nouvelle de ce drame qu’il est revenu sur les lieux et qu’il a trouvé la victime à quelques mètres de la cabane. Mais les limiers doutent de la véracité de ses propos.

Vendredi, il a montré aux policiers l’endroit où se trouvait la victime la dernière fois qu’il l’a vue dans la cabane et celui où le cadavre a été découvert. Une fois l’exercice achevé, le suspect, qui est provisoirement accusé de meurtre, a été reconduit en cellule policière.

Les explications qu’il a fournies sont loin d’avoir convaincu les enquêteurs chargés du dossier. Ils soupçonnent le quadragénaire d’être l’auteur du meurtre. Selon eux, Maëva Edouard aurait eu en sa possession une certaine somme d’argent qu’elle avait obtenue de ses clients la veille du drame. Tous deux se seraient alors disputés. La situation aurait dérapé. Le suspect devrait être prochainement appelé à fournir davantage de précisions sur son emploi du temps.

Le cadavre de Maëva Edouard a été découvert dans l’après-midi du 19 octobre. Elle avait des blessures au crâne et des lacérations sur le corps. Elle était à moitié nue. L’autopsie a conclu qu’elle a été battue à mort. Elle a succombé à une fracture du crâne. L’enquête placée sous la supervision de l’ACP Madhow se poursuit.

 

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