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Meurtre de Madoomuttee Mungrah : l’arme du crime serait un marteau 

Madoomuttee Mungrah, 62 ans, a été retrouvée calcinée à son domicile à Mahébourg dimanche matin. Vidoor Mungrah sera réinterrogé ce mardi et examiné par un médecin de la police.
  • Provisoirement inculpé, le fils de la victime nie toute implication 

L’autopsie attribue le décès de Madoomuttee Mungrah, 62 ans, à une fracture du crâne causée par un objet contondant. Il se trouve que le lundi 7 août 2023, la Major Crimes Investigation Team (MCIT) a découvert un marteau au premier étage de la maison de la sexagénaire, lequel est occupé par son fils Vidoor Mungrah, 33 ans. Les enquêteurs soupçonnent que cet objet serait l’arme ayant servi à tuer la retraitée à son domicile, à Mahébourg, le dimanche 6 août 2023. 

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L’outil a été mis sous scellés puis envoyé au Forensic Science Laboratory pour qu’il soit analysé. Les enquêteurs privilégient aussi la thèse selon laquelle une arme tranchante aurait également été utilisée lors de cette agression mortelle. Un sabre serait ainsi recherché. 

Vidoor Mungrah est considéré comme le principal suspect. Lundi, il a comparu devant la justice. Il est provisoirement inculpé de meurtre. Réinterrogé par la MCIT, il a campé sur ses positions, soutenant qu’il n’a rien à voir avec le meurtre. 

Une version qui ne convainc pas les enquêteurs. Après son interrogatoire, il a été conduit en cellule policière. Ce mardi 8 août 2023, il sera, une nouvelle fois, auditionné. Il sera aussi examiné par un médecin de la police. 

Si au départ la police soupçonnait un accident domestique dans lequel a péri la sexagénaire, l’autopsie pratiquée le même jour a conclu qu’elle avait des blessures intracrâniennes. Madoomuttee Mungrah a connu une fin atroce. Selon le rapport de l’examen médico-légal pratiqué par le Dr Prem Chamane, Principal Police Medical Officer, elle s’est fait fracasser le crâne à trois reprises avec un objet contondant avant d’être brûlée. 

Son corps a été partiellement brûlé. Les policiers de Mahébourg n’ont pu récupérer qu’un bras, son cou et son crâne. Les autres parties du cadavre avaient déjà été ravagées par les flammes. C’est en examinant les membres restants que le médecin légiste a découvert de profondes blessures et des traces de coupures à l’arrière du cou. 

Les hommes des inspecteurs Kallypersand, Jugasing et Ramjeetun, placés sous la supervision du surintendant de police Pravin Ghoora de la MCIT, ont ainsi conclu que la victime a été violemment battue et torturée avant d’être brûlée. Les soupçons se sont portés vers Vidoor Mungrah, principal suspect. 

La police a obtenu des renseignements sur une dispute qui aurait éclaté entre le fils et la sexagénaire il y a deux semaines. Selon les premiers éléments de l’enquête, le trentenaire aurait réclamé de l’argent à sa mère durant cette violente altercation. Cette dernière avait même eu un bras fracturé. Dans le passé, Vidoor Mungrah aurait menacé sa mère en lui plaçant un couteau sous la nuque. 

Lundi, des voisins de la retraitée ont été auditionnés par la police. Ils ont confirmé qu’il y avait fréquemment des disputes entre Madoomuttee Mungrah et son fils. « Souvent, le garçon ne cherchait qu’à obtenir de l’argent de sa mère », ont-ils laissé entendre. 

Occupant le premier étage du domicile familial tandis que sa mère vivait au rez-de-chaussée, Vidoor Mungrah est fiché par les services de police pour de multiples délits. Il était d’ailleurs déjà en liberté conditionnelle dans le cadre d’une affaire de vol.

 

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