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Meurtre de l’activiste du MSM : les véhicules identifiés comparés à la liste des créditeurs de Kistnen

La MCIT a découvert que Kaya Kistnen menait Koomadha Sawmynaden en bateau. Par ailleurs, le DPP réclame la réouverture de l’enquête judiciaire en se basant sur un « site report » du FSL. 

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La Major Crime Investigation Team (MCIT) comparera d’ici peu les plaques d’immatriculation des véhicules relevées sur les images de vidéosurveillance en sa possession avec la liste des personnes à qui Soopramanien Kistnen devait de l’argent. Au vu de l’absence d’images du réseau Safe City entre Moka, La Louise et Quatre-Bornes, la cellule homicide du Central Criminal Investigation Department (CCID) s’est rabattue sur celles des commerces privés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de cet activiste du Mouvement socialiste militant (MSM).

Plus connu comme Kaya, Soopramanien Kistnen était un entrepreneur en bâtiments et travaux publics qui a fait campagne en faveur du Premier ministre Pravind Jugnauth, de la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun et de l’ex-ministre du Commerce Yogida Sawmynaden dans la circonscription de Moka/Quartier-Militaire lors des deux dernières élections générales. Très proche du 3e élu, il avait aussi participé à des appels d’offres pour des contrats de l’État pour l’acquisition d’équipements médicaux pour lutter contre la Covid-19 l’an dernier. 

Porté disparu le vendredi 16 octobre 2020, sa dépouille calcinée a été retrouvée deux jours plus tard dans un champ de canne à sucre à Telfair, Moka. La police avait d’abord avancé la thèse d’un suicide en se basant sur le constat du médecin légiste, avant que le dossier ne soit transmis à la MCIT pour l’ouverture d’une enquête pour meurtre. Les tests conduits par le Forensic Science Laboratory (FSL) ont démontré que Kaya Kistnen était déjà mort lorsque son corps a été brûlé au vu de la concentration de monoxyde de carbone dans ses poumons. 

Le DPP réclame la réouverture de l’enquête judiciaire

Le Directeur des poursuites publiques (DPP) a réclamé la réouverture de l’enquête judiciaire sur la mort de Kaya Kistnen auprès de la magistrate du tribunal de district de Moka. Il estime que le contenu d’un « site report » du FSL doit être porté à la connaissance de la magistrate. Le document, qui a été remis au DPP et à la MCIT, fait état de la présence de fragments de tissus autour des poignets de la victime, ce qui présuppose qu’elle avait eu les mains liées. Or, au niveau des experts de la police scientifique, ce rapport n’apporte strictement rien de nouveau à l’affaire, ces fragments pouvant être issus de ses vêtements, ses sous-vêtements, voire ses chaussettes.

 

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