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Meurtre de Kisnamah Ramanjooloo : son fils juge insuffisante la peine de prison infligée aux deux accusés

Sharon Christina Jackson et Mohamad Nazeem Emambacus.

Kisnamah Ramanjooloo, 79 ans, avait été tabassée et laissée pour morte dans son commerce, le 14 avril 2017, à Pointe-aux-Sables. Six ans après, ses agresseurs, Sharon Christina Jackson (36 ans) et Mohamad Nazeem Emambacus (42 ans), ont écopé de sept ans et demi et huit ans et demi de prison, respectivement, devant la cour intermédiaire. Le fils de la victime, Hurrydarsan Chetty Ramanjooloo, présent en cour, se dit indigné par ce verdict. 

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« Sa santans la pa bon ditou. Ti bizin plis ki sa. Zot pou sorti dan kelke mwa. Mo pa pou retrouv mo mama mwa… », déplore Hurrydarsan Chetty Ramanjooloo, âgé de 56 ans, suite à l’énoncé du verdict. Celui-ci a été prononcé, le mercredi 15 mars 2023, par la magistrate Ashwina Jalloo. 

Le benjamin de Kisnamah Ramanjooloo, chauffeur d’autobus de profession, se fait un devoir d’être présent à chaque fois que le procès contre les agresseurs de sa mère se déroule.

Les larmes aux yeux, Hurrydarsan Chetty Ramanjooloo revient sur ce jour fatidique où il a reçu la nouvelle que sa mère a été victime d’une agression. Le 14 avril 2017, le quinquagénaire se trouvait alors chez des proches. Il a accouru mais c’était trop tard. La police, qui était déjà présente sur les lieux, l’a informé que sa mère n’avait pas survécu. 

« Mo mama ti enn dimounn ki ti ena leker dan lamin. Ninport kisanla ki vini, li ede. Zot tou ti kontan li », relate le fils. Ce dernier soutient que sa mère avait d’ailleurs aidé Sharon Christina Jackson à plusieurs reprises. Celle-ci avait loué une maison en face de celle de la victime. La septuagénaire lui avait, de nombreuses fois, donné de la nourriture et plusieurs articles. « Komie fwa mo mama inn ed li, kouma dir inn nouri enn serpan sa… », martèle le fils de la défunte. 

Hurrydarsan Chetty Ramanjooloo raconte que sa mère vivait seule depuis la mort de son père en 1997. Elle s’occupait de son commerce et vaquait à ses occupations. Ses enfants faisaient le va-et-vient chez elle. Quant à lui, il rendait visite à sa mère tous les jours vu qu’il réside à proximité. 

Sharon Christina Jackson et Mohamad Nazeem Emambacus étaient poursuivis en cour intermédiaire. Ils répondaient tous deux d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Ils avaient plaidé coupables lors de leur procès. Sharon Christina Jackson était représentée par Me Shameer Hussenbocus, alors que Mohamad Nazeem Emambacus était défendu par Me Bilal Oozeerally. La poursuite était assurée par Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel.

Selon les faits, Sharon Christina Jackson avait incité Mohamad Nazeem Emambacus à commettre un cambriolage chez la victime après qu’ils avaient pris leur dose quotidienne de méthadone. Outre le vol, la défunte avait été tabassée, bâillonnée et laissée pour morte. L’examen post mortem avait attribué sa mort à une asphyxie due à un étouffement.

  • defimoteur

     

 

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