Le frère aîné de Yogida Sawmynaden explique qu’il n’a rien à cacher et qu’il ne fait que répéter ce que Kaya Kistnen lui avait confié dans les jours qui ont précédé sa mort.
« Mo pe al la laba pou al dir tou la verite. » Koomadha Sawmynaden, le frère aîné de l’ex-ministre du Commerce Yogida Sawmynaden sera entendu ce matin, assisté par son avocat Roshi Bhadain, par la Major Crimes Investigation Team (MCIT). C’est dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Soopramanien (Kaya) Kistnen. Le cadavre brûlé à 40 % de l’activiste du Mouvement socialiste militant dans la circonscription de Moka/Quartier-Militaire avait été trouvé, dans un champ de cannes, à Telfair, à Moka, le dimanche 18 octobre 2020. 48 heures auparavant il avait disparu.
« Mo pena nanyen pou kasyet. Tou seki monn dir ziska prezan, se seki Kistnen finn dir mwa e li back par bann mesaz linn avoy mwa. Si linn dir zafer ki pa vre, sa mo pa pou kone », confie Koomadha Sawmynaden.
Il a été convoqué pour expliquer des « incohérences » dans ses dépositions au début de l’enquête de la MCIT. Certains points qu’il a soulevés concernant des paiements que Kaya Kistnen aurait reçus de Vinay Appana ont été démentis lors de l’enquête judiciaire.
À mesure que l’enquête de la cellule homicide du Central Criminal Investigation Department (CCID) avance, il est constaté que Kaya Kistnen a mené plusieurs de ses créditeurs en bateau.
Il avait fait miroiter des millions que la société sud-africaine Clear Ocean Hotel & Resorts était censée lui payer pour la clôture du terrain de l’État à Pomponette à son principal associé Pooveden (Vinessen) Subbaroyan. Celui-ci avait injecté de l’argent dans leur société, Rainbow Construction. Et c’est lors de l’enquête judiciaire qu’il a appris que Kaya Kistnen avait été payé.
Koomadha Sawmynaden s’attendait aussi à être remboursé par Kaya Kistnen qui lui devait Rs 400 000. Il lui avait avancé cette somme afin qu’il paie des maçons sur ses chantiers. Et à chaque fois qu’il appelait Kaya Kistnen pour obtenir son argent, il lui disait que Yogida Kistnen, voire Vinay Appana, allait lui avancer de l’argent.
À d’autres, il faisait état d’un contrat que le gouvernement lui accorde pour le nettoyage des locaux de la State Trading Corporation ou pour la gestion de la cantine de la Cargo Handling Corporation Ltd.
Plusieurs personnes ont été interrogées à ce jour pour ce meurtre. Il y a le maçon Jean-Noël Heroseau qui se trouvait dans la même zone géographique que Kaya Kistnen l’après-midi de sa disparition. Il y a aussi Vinessen Subbaroyan, Laval Sambacaille et Goonarah (Satish) Rajiah, un entrepreneur d’Albion à qui Kaya Kistnen devait au moins un million de roupies. Satish Rajiah déclare néanmoins que Kaya Kistnen avait réglé un acompte de Rs 25 000, quatre mois avant sa mort.
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