Joseph Miguel Augustin est décédé des suites d’une agression survenue le 14 février dans le quartier de Baie-du-Tombeau lors d’une dispute. Il a succombé à une fracture du crâne le 11 mars alors qu’il se trouvait à l’hôpital. Son agresseur présumé, Adrien Gentil, qui est en détention, fait désormais l’objet d’une accusation de meurtre.
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Joseph Miguel Augustin, aussi connu comme Gérard, n’a pas survécu à l’agression dont il a été victime dans son quartier à Baie-du-Tombeau le mercredi 14 février. Cet homme de 32 ans a succombé à ses blessures sur son lit d’hôpital, aux soins intensifs, dans la soirée du lundi 11 mars 2024. L’autopsie pratiquée dans la soirée à la morgue de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo a attribué le décès à une fracture du crâne.
Le suspect, Adrien Gentil, qui avait été arrêté une semaine après l’agression, est toujours en détention. Cet homme de 20 ans a été présenté devant la Bail and Remand Court le mardi 12 mars 2024. Il fait désormais l’objet d’une accusation provisoire de meurtre. Au moment de son arrestation par la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord et la Division Crime Intelligence Unit, il avait déclaré : « Mo finn zis pous li ek linn tonbe. »
Selon ses dires, il a bousculé Joseph Miguel Augustin lors d’une dispute et ce dernier s’est cogné la tête au sol avant de perdre connaissance. D’après les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes sont des amis du quartier depuis plusieurs années. Mais le 14 février, ces habitués des rues de Pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau, ont eu une violente dispute.
Auditionné comme témoin dans le cadre de l’enquête, Jean-Renaud, âgé de 43 ans et habitant Grand-Baie, a expliqué que lui et Joseph Miguel Augustin, qui était son ami, se trouvaient dans le quartier de Pont-Bruniquel lorsque le suspect les a accostés. Dans une déclaration accordée au Défi Quotidien, le quadragénaire raconte qu’Adrien Gentil ne cessait de provoquer le défunt ce jour-là.
Jean-Renaud ajoute avoir demandé à son ami de ne pas accorder d’importance aux provocations. « Mo ti pe dir Gérard pena pou reponn sa piti la », dit-il. Mais selon lui, les provocations d’Adrien Gentil ne cessaient de se multiplier. « Kouma dir li ti pe anvi em ariv kitsoz ti zeness la. »
Jean-Renaud explique qu’à un moment explique, le suspect s’est mis à injurier Joseph Miguel Augustin. Ce dernier a alors voulu régler son compte au jeune homme. Le témoin affirme qu’il n’a pu maîtriser la situation malgré ses tentatives.
« Taler mo touy twa ar bate »
Selon lui, le suspect ne cessait de proférer des menaces de mort à son ami. « Taler mo touy twa ar bate », aurait lancé Adrien Gentil au défunt. Le jeune homme aurait ensuite lancé des injures sur la mère de Joseph Miguel Augustin. Les deux hommes en sont venus aux mains.
Le quadragénaire dit être intervenu pour calmer les esprits, mais il n’y est pas parvenu. Il raconte que le suspect aurait attrapé Joseph Miguel Augustin, qui s’asseyait par terre, pour le forcer à se mettre debout. Selon son témoignage, cet homme a violemment poussé son ami au sol.
Après l’agression, Joseph Miguel Augustin a été admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour des traitements neurologiques. Un peu moins d’un mois après, il a rendu l’âme. Ses funérailles ont eu lieu dans l’après-midi du mardi 12 mars 2024. Les obsèques se sont déroulées en l’église Bon Pasteur, à Baie-du-Tombeau et l’inhumation au cimetière de Baie-du-Tombeau.
Joseph Miguel Augustin laisse derrière lui une fille de huit ans. Il s’était séparé de son épouse depuis un moment. Il exerçait comme Cleaner au sein d’une société privée. Dans son entourage, on indique que ses deux sœurs et son frère pouvaient toujours compter sur son soutien car c’était quelqu’un de serviable (voir encadré). L’enquête est menée par la CID de Port-Louis Nord, placée sous le commandement du surintendant de police Bansoodeb.
Savina, sœur du défunt : «Mo dir mo frer mersi pou tou seki linn fer pou nou»
Savina, une des sœurs du défunt, est anéantie. Elle souhaite rendre hommage à son frère en le remerciant pour tous les actes qu’il a accomplis pour le bien-être de sa famille. « Mo dir mo frer mersi pou tou seki linn fer pou nou », confie-t-elle en larmes dans une déclaration accordée au Défi Quotidien.
Elle dit avoir perdu un être cher qui a toujours été présent à ses côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments. Elle garde de lui le souvenir d’un homme au bon cœur : « Zame li ti dir non kan ou demann li enn zafer. »
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