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Meurtre de Jenny Tossé - Jenisen Ramen : «Je regrette d’avoir tué la femme de ma vie»

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Jenisen Ramen, qui a avoué avoir tué sa compagne Jenny Tossé, ne cesse de répéter qu’il l’aimait éperdument. L’homme, provisoirement accusé de meurtre, se dit conscient que la jeune femme serait encore de ce monde, s’il avait gardé son calme.

Chagrin, désespoir, repentance, regret, honte… Autant de sentiments qui animent Jenisen Ramen (25 ans), arrêté pour le meurtre de Marie Geneviève Jenny Orielle Tossé (27 ans), brûlée aux petites heures le jeudi 15 novembre, à son domicile à Vacoas, après avoir été étranglée. L’homme, provisoirement accusé de meurtre, est toujours hospitalisé. Il a été examiné par un psychiatre. Il ne cesse de ressasser les événements l’ayant conduit à commettre l’irréparable. Pourtant, il affirme qu’il aimait éperdument la jeune femme, avec laquelle il était en couple depuis deux ans.

Jenisen Ramen
Jenisen Ramen, le suspect.

Vingt-quatre heures avant le drame, il avait posté sur sa page Facebook des photos de la jeune femme et de lui, au temps des jours heureux. « Je l’aimais tant, à tel point que j’ai quitté le toit de mes parents à Highlands pour aller vivre en concubinage avec elle. Je regrette amèrement d’avoir tué la femme de ma vie. Je n’avais aucun droit de lui ôter la vie. Rien ne peut excuser mon geste. Je demande pardon à sa famille. Ma colère m’a détruite. Si j’avais gardé mon calme, Jenny serait encore parmi nous », a-t-il confessé à la police.

Jenisen Ramen ajoute qu’il n’a pas digéré le fait que la jeune femme lui a annoncé qu’elle souhaitait mettre fin à leur relation. « Je ne pouvais imaginer ma vie sans elle. Je voyais en elle la femme idéale, avec laquelle je voulais faire ma vie », a-t-il dit aux enquêteurs durant son interrogatoire. Ainsi, lorsque Jenny Tossé lui a confié qu’elle voulait rompre, il lui aurait expliqué qu’une vie de couple est faite de hauts et de bas. « Mais elle ne voulait rien entendre, car sa décision était prise. Linn dir mwa al swisid mwa. Pourtan mo ti deza fer de tantativ swisid, me li pann pran kont. Linn al lor lili. »

jenny
Jenny Tossé avait 27 ans.

Il relate avoir rejoint sa compagne dans le lit. Il lui aurait caressé le visage. Jenny Tossé lui aurait, selon ses dires, mordu le doigt. C’est à partir de là que tout aurait dégénéré. « Je n’avais aucune intention de tuer Jenny , mais j’étais en colère qu’elle m’ait mordu le doigt. Je l’ai étranglée. J’ai constaté qu’elle ne respirait plus. J’étais sous le choc, car je venais de tuer la femme de ma vie. J’ai pleuré. » Il aurait ensuite mis le feu à la maison où gisait le corps de Jenny Tossé. Il dit s’être ensuite allongé à ses côtés, déterminé à la rejoindre dans l’au-delà. Mais il aura aussitôt fait de changer d’avis lorsque les flammes se sont intensifiées. Il aurait alors pris la poudre d’escampette.

Dans un premier temps, il aurait fait croire aux policiers qu’un mégot de cigarette serait à l’origine de l’incendie, mais les enquêteurs ont eu des doutes sur sa version. Après l’avoir interrogé, l’homme a fini par avouer qu’il avait mis le feu à l’armoire de sa compagne après l’avoir étranglée. « Mo ti rod fer sa paret enn swisid », a-t-il dit aux enquêteurs. L’autopsie a conclu que la victime est morte par strangulation. Les proches de Jenny Tossé n’ont pas souhaité commenter l’affaire. L’enquête policière se poursuit.

 

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