Macabre découverte dans la soirée du jeudi 15 février à la Résidence NHDC, à Cottage. Chamonee Gonoo (68 ans) est retrouvée morte dans sa maison. La retraitée, qui vivait seule, a été assassinée. Un vol qui aurait mal tourné, selon les premières indications.
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Ce drame a causé la colère et l’indignation auprès des habitants du quartier. Pour beaucoup, ce meurtre aurait pu être évité. La sexagénaire avait été victime de vol en deux occasions l’année dernière.
Chamonee Gonoo a une sœur et d’autres proches qui habitent Cottage. Le quartier est relativement calme mais, selon une habitante, depuis peu la drogue synthétique a fait son apparition, avec son lot de problèmes. « Le nombre de vols a augmenté », lâche Ajay, un voisin de la victime. Il n’y a plus de sécurité, selon ce dernier. « Kot mwa trwa fwa finn ena vol », s’insurge-t-il. Malgré les plaintes à la police, les cambriolages se sont poursuivis.
En 2017, Chamonee Gonoo a dû changer, en deux occasions, les cadenas de sa porte à l’arrière de la maison. « Dans les deux cas, la maison était vide. Ma mère a perdu ses batanas et autres bijoux lors de ces vols. Je lui ai dit de revenir habiter chez moi à Goodlands. Mais elle retournait toujours à Cottage. Elle avait consenti à beaucoup de sacrifices pour acheter cette maison », nous explique Bidwentee Kandharsingh.
« Nous gardions contact au quotidien. Je lui téléphonais souvent. Parfois, elle me racontait que des jeunes juraient devant sa porte. Elle leur demandait de bien se tenir. » Pour ce qui est des vols commis dans la maison de Chamonee Gonoo, le ou les suspects n’ont jamais été inquiétés par la police. « Il n’y a jamais eu d’arrestation », dit la fille de la sexagénaire.
Jeudi, le drame s’est produit. Le désordre dans la chambre de la victime indique qu’elle s’est défendue. Elle a été poignardée au cou par son agresseur. Quand ils ont appris la nouvelle, plusieurs résidents du quartier se sont rendus chez Chamonee Gonoo. Certains s’accusaient mutuellement de ce crime affreux, ce qui a donné lieu à de vifs échanges verbaux, nécessitant l’intervention de la police, qui en a également pris pour son grade.
« Pa fasil se kinn ariv sa madam-la. Li ti enn bon dimoun, kifer zot in fer sa ? » martèle une habitante furieuse. « Ki mo pou fer, mo pe gayn per. Mo ena zanfan. Zot pa finn ezite pou touy sa madam-la », nous confie une autre résidente.
Pour la fille unique de la victime, le temps s’est arrêté. Avec sa mère, elle partageait une relation fusionnelle. « J’avais 8 mois quand mon père nous a abandonnées. Je ne le connais pas. Ma mère n’a jamais refait sa vie. Limem kinn okip mwa. Mo pann mank narnye, li ti pe travay lizinn. Limem ki finn avoy mwa lekol. Li finn touzour la pou mwa. » Les funérailles de Chamonee Gonoo ont eu lieu vendredi après-midi.
Un jeune recherché
La police est sur la piste d’un suspect de 21 ans. Ce dernier habite le même quartier que la victime. Il est fiché pour des cas de vol et d’agression. Depuis le meurtre de Chamonee Gonoo, il a déserté le quartier. La Central Investigation Division de Goodlands tente de déterminer si l’individu a une quelconque implication dans cette affaire. À samedi, il était introuvable.
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