Meurtre de Bois-Marchand: la présumée meurtrière dénonce un de ses fils

Josseline Genave, 47 ans, suspectée d’avoir mortellement agressé Jean Sténio Collet avec un tournevis, le 21 janvier à Bois-Marchand, a finalement donné sa version des faits, mardi, dans le sillage de cette enquête. La présumée meurtrière nie toute participation dans cette agression mortelle. Elle a cependant accusé son fils Joël, 20 ans, comme étant celui qui a porté le coup fatal. «Joël m’a dit qu’il l’avait poignardé avec un tournevis », a indiqué Josseline Genave dans sa version aux limiers de la MCIT. Assistée de Me Danielle Selvon, la suspecte est revenue sur les événements ayant conduit au meurtre de son voisin, Jean Sténio Collet. Aux dires de la suspecte, le torchon brûlait, depuis quelques temps, entre sa famille et celle de la victime. Le dimanche 17 janvier, une dispute a éclaté entre elle et ses voisins. « Ils reprochaient à mes fils de les avoir volé. Je leur ai dit de se rendre à la police pour consigner une déposition, mais ils m’ont dit qu’ils comptaient régler l’affaire à leur manière », devait-elle préciser aux enquêteurs. Quatre jours plus tard, la situation avait empiré. En effet, selon cette dernière, ce jour-là, elle s’était rendue à l’hôpital et est rentrée dans l’après-midi. « En sortant de l’hôpital, je me suis rendue directement chez moi », a-t-elle souligné aux policiers. C’est la compagne de son fils qui est venue l’informer que ses fils avaient des ennuis avec leurs voisins, les Collet. « Lorsque je suis allée voir, mes fils étaient effectivement à proximité de leur maison, mais ils étaient calmes », poursuit-elle. Mais un des proches de Jean Sténio Collet s’en serait pris à elle verbalement. C’est ainsi que la situation a dégénéré. Josseline Genave ajoute qu’elle n’a pas participé dans cet affrontement. «  Mo bann garson ine défane », a-t-elle expliqué. Elle soutient avoir séparé ses fils, Joël, 20 ans, Josseley, 25 ans  et Josian, 28 ans, de la bagarre. «Sténio ine avoye enn boutey. Linn bless Josian », devait-elle ajouter. Avec ses fils, ils sont partis se réfugier chez elle. «  Lerla zot inn commans zourer ek avoy ross lor lakaz». Elle a souligné lors de son interrogatoire, n’avoir à aucun moment agressé Jean Sténio Collet. Selon Josseline Genave, c’est peu après qu’elle a su que son voisin avait été tué. Josian Genave a également été interrogé le vendredi 28 janvier. Il nie avoir agressé Jean Sténio Collet lors de cette altercation. Les versions des autres frères, notamment Josseley et Joël sont attendues. Ils demeurent tous en cellule policière sous une charge provisoire de meurtre. L’enquête menée par la MCIT et la CID de Terre-Rouge se poursuit.