Moins de 24 heures après le début de l’enquête sur le meurtre de Marc Berty David Philogène, 34 ans, les limiers de la Criminal Investigation Division de Bel-Air et de la Major Crime Investigation Team mettent les bouchées doubles pour élucider cette affaire. Au cours de la journée de mardi, trois amis de la victime ont été interpellés par les enquêteurs.
Publicité
Les suspects interpellés, mardi, ont cependant nié toute implication dans le meurtre du maçon. Deux d’entre eux ont été autorisés à partir. À mardi soir, les limiers de la MCIT procédaient toujours à l’interrogatoire de Vishal S. Les limiers n’écartent pas la possibilité que ce drame soit lié à une affaire de drogue.
Après la découverte macabre dans un champ de cannes à Beau-Champ, lundi, les limiers de la CID de Bel-Air se sont attelés à éplucher les fréquentations de la victime. Le cadavre en décomposition de Berty Philogène se trouvait à environ deux kilomètres de la route. Il était allongé sur le dos. Il avait des blessures aux mains et aux pieds et une entaille au cou. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a conclu que la victime a été égorgée.
Il n’y a aucune trace de lutte à l’endroit où le corps sans vie de Berty Philogène a été retrouvé. Face à de tels éléments, les enquêteurs pensent que la victime a été agressée ailleurs, puis les auteurs l’auraient transportée dans le champ de cannes, d’autant plus que sa bicyclette demeure introuvable. Mardi, une équipe de la Dog Section Unit a effectué une battue dans les environs.
À ce stade de l’enquête, les limiers soupçonnent qu’une affaire de drogue soit à l’origine de ce meurtre. Berty Philogène aurait été victime d’un règlement de comptes. Il a déjà eu affaire avec la justice pour délit de drogue. Il avait été arrêté à Mahébourg, en 2017, en possession d’une seringue. Selon les termes de sa remise en liberté conditionnelle, il devait se présenter au poste de police de Bel-Air les lundis et mercredis.
Vishal S. aurait été une des dernières personnes à avoir été en contact avec la victime. À l’heure où nous mettions sous presse, il était toujours en salle d’interrogatoire sous le coup d’une éventuelle arrestation. D’autres personnes dans l’entourage de la victime seront également entendues.
Berty Philogène laisse derrière lui sa compagne Deeya et un fils de neuf ans, issu d’un précèdent ménage. Cela faisait presque quatre ans qu’ils vivaient ensemble et cette année, le couple comptait se passer la bague aux doigts. « J’ai connu Berty alors que j’habitais à Mahébourg. Il gagnait sa vie comme maçon. Il y était venu en quelques occasions voir des amis. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés », nous confie la compagne.
Berty, qui habitait Grande-Rivière-Sud-Est, avait l’air bosseur et attentionné. Deeya n’a pas tardé à succomber à ses charmes et est venue s’installer chez son compagnon. « En octobre cette année, cela aurait fait quatre ans depuis que nous vivons ensemble. Nous avions projeté de nous marier cette année » se désole-t-elle.
Vendredi, Berty est sorti de chez lui vers 8 heures. « Il a pris sa bicyclette. Je ne l’ai plus jamais revu. Lorsque je l’ai appelé son cellulaire était éteint. Son absence prolongée m’a inquiétée. Samedi et dimanche nous n’avons eu aucune nouvelle de lui. Cela n’était pas dans ses habitudes. Lundi c’est en le recherchant avec la police qu’on l’a retrouvé », pleure sa compagne.
Les proches de la victime veulent des réponses. « Berty était calme et tranquille. Il n’a jamais eu de problème avec qui que ce soit. Il était réservé. Il n’aimait pas trop raconter ses soucis », nous explique Maria, la sœur de Berty.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !