Chamonee Gonoo, 68 ans, a été assassinée à son domicile à Cottage. Ishwaree, pour ses proches, a reçu un coup mortel infligé par une arme tranchante au cou. C’est ce que révèle l’autopsie pratiquée vendredi. La CID de Goodlands est sur la piste d’un jeune de 21 ans, habitant le quartier. La victime aurait reconnu l'intrus et se serait défendue. Depuis ce meurtre, le suspect a fui la région.
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Elle avait été victime de cambriolage à deux reprises. « Après ces vols, elle s'était plainte, mais n'a jamais voulu quitter sa maison à Résidences NHDC, Cottage » se désole Bidwentee Kandharsingh, 47 ans, la fille unique de la victime. « Wlle avait quitté Roche-Terre, Grand-Gaube, il y a six ans, pour venir vivre dans cette maison de la NHDC. Elle avait entrepris des démarches auprès de cet organisme depuis plusieurs années », confie sa fille.
Les clés de son nouveau logis en main, la vieille dame, mère célibataire s’y était installée seule. « Je suis mariée, j’habite Goodlands. Durant 12 ans, maman a vécu avec moi. Quand elle a obtenu sa maison, elle est partie. Nous gardions un contact permanent. Je l’appelais matin et soir », indique Bidwentee.
Les liens très forts liaient mère et fille. « Mon père est parti quand j'avais huit mois. Ma mère n'a jamais refait sa vie et m'a élevée seule. Nous étions tout l'une pour l'autre », ajoute-t-elle en pleurs.
Pendant cinq ans, Ishwaree a vécu sans crainte dans son nouvel environnement. Il y a un an, des vols en série ont commencé dans la localité. La vieille a été dépouillée à deux reprises. « Dans les deux cas, ma mère était absente. Les voleurs ont emporté ses bijoux. Maman s’inquiétait de cette situation, d'autant que la police n'a jamais pu mettre la main sur le ou les voleur(s). »
Deux cambriolages en un an
Une fois par semaine, la dame rendait visite à sa fille à Goodlands et y passait quelques jours. Lundi, mère et fille se sont parlé au téléphone. « Elle est allée voir les kanwar à Cottage. Mardi matin, elle est revenue chez moi et nous sommes parties à la prière. Dans la journée, elle a dit des prières à Cottage avant de revenir à Goodlands. C’est mercredi qu’elle est rentrée chez elle. Je l’avais appelée dès son retour », ajoute sa fille.
Jeudi, Bidwentee n'a pas voulu déranger sa mère. « Je me disais qu'elle était fatiguée. Je ne voulais pas l'embêter. Vers 17 heures, je l'ai appelée, en vain. J’ai essayé à plusieurs reprises, un peu plus tard, sans aucune réponse. Ce n'était pas normal. J'ai essayé de trouver une voiture pour me rendre sur place, rien à faire. J'ai alors alerté ma tante, la sœur de ma mère qui habite aussi Cottage. Elle a demandé à son fils d'aller voir ce qui se passait chez ma mère… »
Les craintes de Bidwentee seront avérées : « Quand mon cousin et un voisin sont entrés dans la maison, il n'y avait pas de lumière. Ils ont allumé une torche. C’est ainsi qu'ils ont aperçu ma mère au sol. Tout mon univers s'est effondré. J’ai tout de suite accouru, mais on m'a empêchée de la voir… »
La CID de Goodlands, les limiers de la MCIT, ceux de la police scientifique ont investi les lieux. Les enquêteurs soupçonnent un vol qui a viré au drame. Un suspect est dans leur collimateur. Le voleur a endommagé l'antivol d’une imposte à l’arrière de la maison. Il aurait lutté avec la victime qui l’aurait surpris. C’est ainsi qu’il lui aurait assené un coup de couteau au cou.
L’intrus a essuyé ses empreintes sur le couteau avec un bout de tissu qu’il aurait brûlé par la suite, et laissé à côté de sa victime. Ce qui explique des traces de brûlure sur la main de la dame. Les enquêteurs ont retrouvé Rs 15 000 dans l'armoire d'Ishwaree.
Les limiers soupçonnent un jeune de la localité, connu des services de police de Piton et Goodlands pour divers vols et agressions. Après le meurtre d'Ishwaree, il n'a plus donné signe de vie. Le Sub Inspector Ramasawmy, le sergent Krishna Nair et leurs hommes mettent les bouchées doubles pour le retrouver.
L'autopsie pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin et le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a attribué la mort de la dame à une « stab wound to the neck ». Trois couteaux retrouvés sur place ont été envoyés au FSL pour analyses. L'enquête est menée par l'inspecteur Gunga et supervisée par le SP Callee.
Le voisinage bouleversé
« Tous les matins, elle se levait à 4 heures. Je lui faisais la conversation par-dessus la clôture qui sépare nos maisons. Elle était très gentille. Je suis choquée », confie sa voisine.
La victime avait ses habitudes et était connue dans la localité. « En sortant du travail, je la voyais assise sur le pas de sa porte. Avec ce qui s’est passé, je suis angoissée, je ne me sens plus en sécurité, d’autant que la drogue synthétique a fait son apparition dans le quartier », déplore cette mère de famille.
Ajay Doongoor était dans la maison au moment de la découverte macabre. « Je lui rendais souvent visite. Quand elle avait un souci, un problème, elle me le confiait et je l'aidais. Qui a pu commettre pareille horreur ? » se demande-t-il. Les funérailles de la victime ont eu lieu vendredi après-midi.
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