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Meurtre : 35 ans de prison pour avoir découpé sa femme au grinder

Ashish Takoordyal Il avait étranglé sa femme pendant dix minutes.

La cour d’assises a condamné Ashish Takoordyal, le jeudi 12 janvier, à 35 ans de prison pour avoir tué sa femme. Il l’avait étranglée avant de la découper en morceaux avec un ‘grinder’ en janvier 2014.

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Le juge Nicholas Oh San-Bellepeau a énoncé le verdict en cour d’assises aux alentours de 10 heures. C’est en larmes qu’Ashish Takoordyal, ex-vigile âgé de 37 ans, a accueilli la sentence de 35 ans de prison. Il avait plaidé coupable du meurtre de son épouse Bahanoomatee, commis le 9 janvier 2014 à leur domicile à Eau-Coulée.

« L’accusé avait bien planifié son coup », a souligné le juge dans son verdict. Il a rappelé qu’Ashish Takoordyal a été très méticuleux dans la façon dont il a disposé du cadavre de sa femme. Celui-ci s’est rendu à son lieu de travail avant de rentrer chez lui pour découper le corps de son épouse au grinder. De plus, l’accusé a envoyé des messages à sa belle-mère afin de ne pas éveiller les soupçons. Pour le juge, ces actes démontrent un « carefully planned scheme » afin de dissimuler le meurtre.

Le juge a déclaré que la cour ne peut ignorer le fait que l’accusé a intentionnellement choisi de tuer son épouse en l’étranglant pendant dix minutes, malgré le fait qu’elle était inconsciente après qu’il l’avait poussée à la suite d’une dispute.

La cour n’est pas insensible à la hausse des cas de violence domestique dans le pays, a fait ressortir Nicholas Oh San-Bellepeau. Il est ainsi primordial d’envoyer un signal fort pour démontrer que la violence domestique n’est pas la solution aux conflits de couple.

Le 8 janvier 2014, Ashish Takoordyal est rentré au domicile conjugal à 00 h 20 pour réclamer des explications à son épouse Deepa. Une dispute éclate entre eux. Il la pousse et elle perd connaissance. Il l’étrangle pendant une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’elle cesse de bouger. Après son forfait, il dissimule le corps de la victime sous le lit de son fils.

Dans un ravin

Le lendemain, l’ex-vigile prend la carte bancaire de sa femme. Il s’en sert pour acheter un grinder et louer une voiture, avant de déposer son fils dans une librairie. Ensuite, il regagne son domicile et découpe le corps de son épouse pour ensuite dissimuler les morceaux dans deux sacs-poubelle. Puis, il se rendra à la montagne Trois-Mamelles, où il jettera les sacs dans un ravin...  L’accusé était défendu par Me Coomaravel Pyaneandee. La poursuite était représentée par Me Anuradha Purryag-Ramful, assistée par Me Nivedita Ratna Patten.

Me Anuradha Purryag-Ramful, représentante de la poursuite : « C’est un signal fort »

La représentante de la poursuite se dit satisfaite du verdict rendu par la cour d’assises. « C’est un signal fort, comme l’a dit le juge dans sa sentence », dit-elle..

Me Coomaravel Pyaneandee, avocat d’Ashish Takoordyal : « Un verdict juste »   

L’avocat d’Ashish Takoordyal est d’avis que c’est un verdict équitable, considérant le fait que la peine maximale pour meurtre est de 45 ans de prison. « Cette sentence reflète ce que mon client a fait », affirme l’homme de loi. Il se dit satisfait que la cour ait pris en considération tous les points mis en évidence avant de prononcer la sentence.


Jagdish et Rambha Takoordyal, parents du condamné : « Li bien difisil pou nou »

Pour les parents d’Ashish Takoordyal, la sentence est difficile à digérer : « Li bien difisil pou nou… Nou leker fer mal. » Ils ont une pensée pour leur petit-fils qui est désormais privé de sa mère et de son père. Il estiment que leur fils ne méritait pas cette sentence.

Jayanta Ramlochun, mère de Deepa Takoordyal :« C’est impardonnable ! »

La mère de la victime est remontée contre la sentence prononcée par la cour d’assises. Jayanta Ramlochun est d’avis que son gendre aurait dû être condamné à perpétuité. « La sentence n’est pas assez sévère pour le crime qu’il a commis », se lamente la vieille femme qui pleure toujours de la disparition de sa fille Deepa. « Peu importe la sentence, je ne reverrai plus ma fille.

 

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