Afcons et Larsen & Toubro s’engagent tous deux à respecter les demandes concernant la durée du trajet et la vitesse du Metro Express. Ils promettent surtout une réduction significative de l’émission de gaz carbonique à Maurice.
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Avec une propulsion 100% électrique, le Metro Express permettra au pays de réduire son taux d’émission de gaz carbonique de plusieurs milliers de tonnes annuellement, ont avancé les deux firmes indiennes en compétition pour décrocher le contrat de réalisation du projet de métro comme moyen complémentaire de transport à Maurice. Les deux soumissionnaires ont mobilisé chacun une dizaine de techniciens pour les besoins de la présentation de leur projet.
Le mercredi 31 mai, c’était Afcons qui avait présenté son projet et le lendemain, c’était au tour de Larsen & Toubro de le faire. Les deux firmes indiennes sont venues avec des dizaines de cartons de documents contenant les détails de leurs offres respectives.
Il appartient désormais aux consultants de Singapore Cooperation Enterprise (SCE) de les examiner avant d’allouer le contrat. Les représentants des deux firmes ont eu chacun trois heures pour expliquer les grandes lignes de leurs propositions respectives au gouvernement mauricien. Lors de l’exercice, il était surtout question des aspects techniques du projet, notamment de la technologie à adopter.
« Ce qui était surtout significatif dans la présentation, c’est la technologie pour les trains, explique une source. Ils sont venus avec ce qu’il y a de meilleur au monde et proposent un système totalement électrifié. En outre, provision a été faite pour faciliter le transport des personnes âgées et des handicapés ».
L’élément frappant qui se dégage de ces présentations, c’est l’impact qu’aurait l’utilisation de l’électricité sur la pollution qu’engendre normalement le transport de masse. « Les Indiens ont estimé que cela permettrait de réduire considérablement nos émissions de gaz carbonique. Ils estiment cette réduction à des milliers de tonnes par an », ajoute notre source.
Énergies fossiles polluantes
Sans doute faudrait-il tenir compte d’autres implications résultant de l’utilisation de l’électricité fournie par le Central Electricity Board (CEB). Celui-ci utilise massivement les énergies fossiles très polluantes, prépondérantes dans la production locale d’électricité. Mais les autorités se montrent tout de même optimistes sur cet aspect : « On peut aller plus vers l’énergie solaire. Le CEB accélère d’ailleurs le processus dans ce sens. »
Les autorités se gardent bien, pour l’instant, de dévoiler d’autres détails concernant les offres des soumissionnaires, pendant cette période cruciale d’évaluation. Aucune indication sur l’aspect financier n’a filtré jusqu’ici. « Tout ce qu’on peut dire, c’est que des chiffres comme 40, 50 ou 100 milliards avancés sont farfelus » , commente notre source.
En revanche, il y a conformité dans les deux offres concernant la durée du trajet et la vitesse des trains : autour d’une quarantaine de minutes pour l’une et entre 70-80 km/h pour l’autre.
Malgré le volume de documents techniques soumis, le processus de sélection ne devrait guère durer plus de trois ou quatre semaines, période habituellement requise pour ce genre d’exercice, selon notre même source. Une fois le contrat alloué, le chantier devrait démarrer en l’espace de quelques semaines.
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