Larsen & Toubro prend possession du tracé du métro. Lundi, la démolition des structures se trouvant sur ledit tracé a démarré. Une propriétaire allègue que sa maison a été démolie sans qu’elle n’ait obtenu de compensation. Le ministère des Infrastructures publiques et la MECL se renvoient la balle sur ce cas.
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Àla Metro Express Company Ltd (MECL), on explique que certains propriétaires n’ont pas bougé bien qu’ils aient reçu une compensation. Le délai qui leur a été accordé pour évacuer leurs terrains était fixé au 27 novembre. « Ce délai ayant expiré, les travaux doivent démarrer », fait comprendre le responsable de la compagnie.
Lundi, une demi-douzaine de structures a été démolie dans la région de Montée S, Grande-Rivière-Nord-Ouest. Il s’agit surtout de maisons se trouvant sur le tracé du métro. L’entrepreneur a placé ses bulldozers pour déblayer le terrain. Une source de la MECL souligne que tout le tracé sera dégagé pour que les travaux de pose des rails puissent commencer entre Rose-Hill et Port-Louis.
Toutefois, quelques macadams bloquent le chantier. La source souligne que des propriétaires ont obtenu leurs compensations, mais n’ont pas encore évacué leurs maisons. « Le contractuel doit prendre possession des terrains, le délai a expiré », insiste un responsable de MECL. Il affirme que c’est le ministère des Infrastructures publiques qui supervise les travaux et tout ce qui touche à la relocalisation et aux compensations. Pourtant, une propriétaire déplore que sa maison ait été démolie sans qu’elle ne soit compensée.
Dewantee Mahaly possède un terrain de neuf perches à Grande-Rivière-Nord-Ouest. Elle affirme être toujours en négociations avec le ministère pour obtenir une compensation. « J’avais réclamé Rs 4 millions pour ma maison et mon terrain. Les négociations sont toujours en cours. J’ai évacué la propriété et je loue une maison en attendant de recevoir ma compensation. Le ministère avait aussi promis de régler les frais de location.» Dewantee Mahaly est rentrée du travail et elle est tombée sur un amas de béton qui était autrefois sa maison.
La MECL soutient que ce n’est pas du ressort de la compagnie de régler les compensations, et affirme ne pouvoir donner des détails sur le nombre de compensations non réglées. Un responsable nous a référé vers le ministère des Infrastructures publiques. Une source du ministère nous renvoie, à son tour, à la MECL, affirmant que c’est la compagnie qui est responsable du projet. Dewantee Mahaly soutient, elle, que c’est avec un préposé du ministère qu’elle a parlé. « Je n’ai pas encore signé de document, je n’ai rien signé jusqu’à présent », affirme la sexagénaire.
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