Selon le rapport d’analyse financière final de Singapore Cooperation Enterprise, les revenus du métro excèderont au minimum les coûts de Rs 10 milliards sur une période de 24 ans. De quoi éponger les dettes du gouvernement en 15 ans.
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On connaît désormais tous les détails financiers du Metro Express. Parmi les documents déposés par le ministre du Transport, Nando Bodha, au Parlement mardi, en réponse à la PNQ du leader de l’opposition, figure le Financial Appraisal Update de Singapore Cooperation Enterprise, datée juillet-septembre 2017.
Si on n’y trouve pas vraiment de grosses surprises, la plupart des chiffres étant conformes à ce qu’avait dévoilés Georges Chung, directeur de Metro Express Ltd, lors de l’allocation du contrat à Larsen & Toubro, le rapport contient tout de même des détails supplémentaires sur la viabilité financière du projet, ainsi que les dépenses qui seront encourues.
Le consultant singapourien a procédé à son évaluation en prenant trois scénarios : le premier étant le scénario de base, dit conservateur, avec 53 800 passagers quotidiennement, un scénario moyen de 70 000 passagers et un scénario élevé de 90 000 passagers.
Selon ces trois scénarios, le Metro Express arrivera à son plafond de 100 000 passagers en 2038, 2030 et 2025 respectivement. L’évaluation du projet a été faite sur 24 ans, y compris quatre années de construction et sur la valeur nominale des coûts et revenus, à savoir que les estimations n’ont pas été ajustées par rapport à l’inflation.
Le remboursement
Les Rs 8,9 milliards de ligne de crédit qui auront à être remboursées le seront à un taux de crédit de 1,9 % par an. Le prêt n’est déboursé qu’une fois le don de Rs 9,9 milliards a été épuisé durant la deuxième année de construction et le remboursement ne démarre que la première année d’opération complète. Si 100 % du surplus généré dans le scénario de base sont utilisés pour le remboursement, la ligne de crédit sera remboursée dans une période de 15 ans. Cette période d’étend à 17 et 20 ans respectivement si 80 % et 60 % du surplus généré sont utilisés.
L’apport économique
Le rapport singapourien conclut en rappelant qu’à la viabilité financière, il faut ajouter les apports économiques qui devraient en augmenter la viabilité. Le temps passé à voyager, les économies sur le coût d’opération des véhicules, la productivité du travail, la création d’emploi et le développement social sont ainsi cités.
Les coûts
Le coûts sur 24 ans, selon le scénario de base, sont estimés à Rs 19,4 milliards, comprenant Rs 8,6 milliards de coût du capital et Rs 10,8 milliards de coûts opérationnels.
Les revenus
Selon le scénario de base, les revenus s’élèveraient à Rs 29,2 milliards, comprenant Rs 22,8 milliards de la vente de ticket (Rs 37 la première année avec des augmentations de
Rs 10 chaque 3 ou 5 ans), Rs 2,6 milliards en termes de revenus publicitaires ainsi que les Rs 3,7 milliards que vaudront les infrastructures après dépréciation. Pour le scénario moyen et élevé, les revenus seraient de Rs 32,8 milliards et de Rs 34,6 milliards respectivement.
Évaluation du projet
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Les principales dépenses de Larsen & Toubro :
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Le coût des opérations
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