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Métier: sur les pas de papa

En cette période de fête des Mères, les papas se sentent un peu « laissés » de côté. Pourtant, que serions-nous sans ce super-héros de notre enfance et pilier de notre vie ? Pour leur rendre hommage, nous sommes allés à la rencontre de ces fils qui ont choisi de pratiquer le même métier que leur père. Il fut un temps où c’était presque une obligation pour le fils d’exercer le même métier que son père. La société ayant évolué aujourd’hui, la nouvelle génération est libre de pratiquer la profession qu’elle veut. Toutefois, même s’ils se font de plus en plus rares, certains fils ont tout de même décidé de marcher sur les pas de leurs papas ! Chez les Mohamed, on est avocat de père en fils. Yusuf Mohamed, Senior Counsel, estime que son fils Shakeel s’est tourné vers la profession d’avocat par accoutumance. « Il m’accompagnait à la cour pour assister à mes plaidoiries. C’est peut-être cela qui lui a donné l’envie d’être avocat lui aussi. J’étais d’ailleurs très content quand il m’a annoncé qu’il comptait embrasser ce métier. »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17781","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-30214","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Les Mohamed"}}]] De g à dr. : Shakeel, Zakir et Yusuf Mohamed. Dans cette famille on est avocat de père en fils.

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/div> [row custom_class=""][/row] Toutefois, cela n’a pas été la même chose pour la politique, soutient, pour sa part, Shakeel Mohamed. « Mon père n’a jamais voulu que je me lance dans la politique. Il me disait qu’une fois à l’intérieur de cette arène, on allait tout faire pour ternir ma réputation. C’est maintenant que je réalise qu’il avait raison », affirme l’ancien ministre du Travail. Mais à l’époque, comme aujourd’hui, il n’y a pas d’autres moyens si on veut contribuer au développement de son pays, ajoute l’avocat. « De plus, la politique, c’est une suite logique. Dans le sens que, chez les Mohamed, on aime servir les autres. Comme l’ont fait mon père et mon grand-père sir Abdool Razack Mohamed avant lui, qui ont tous les deux été ministres », fait ressortir Shakeel Mohamed.

Rattrapé par ses gênes

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17783","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-30217","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Lewis Dick"}}]] Lewis Dick et Jacques-Henri partage la même passion pour la sculpture.

[row custom_class=""][/row] Jacques-Henri est le fils Lewis Dick, sculpteur qu’on ne présente plus à Maurice comme à l’étranger. Il dit avoir tout fait pour résister à la tentation de se saisir d’un maillet et des ciseaux de charpentier. Il sera pourtant rattrapé par ses gênes. « J’ai toujours voulu avoir ma propre identité. C’est pour cette raison que je ne m’appliquais pas pendant les cours de sculpture que me donnait mon père », nous confie le jeune homme.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17782","attributes":{"class":"media-image wp-image-30215","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"440","alt":"Gulshan Santokhee"}}]] Gulshan et son père Deotam Santokhee gèrent la bijouterie familiale.

Mais, chassez votre ADN, il revient toujours au galop ! « Je suis finalement devenu sculpteur comme lui », avoue-t-il. Cependant, le jeune artiste a voulu développer un style propre à lui. « Dans le passé, j’avoue qu’on avait le même style. Mais avec le temps, j’ai voulu me démarquer en optant pour un fini brut dans mes sculptures. Je pense qu’il est vital de se différencier de son père, même si on pratique le même métier que lui. » Chose que confirme Lewis Dick. « Je pense qu’un fils ne doit pas rester dans l’ombre de son père, surtout si les deux font le même métier. En tant qu’individu, il est important que chacun cherche et trouve sa propre identité », conseille le sculpteur. C’est, d’ailleurs, en adoptant cette philosophie que Gulshan Santokhee gère depuis peu la bijouterie familiale éponyme à Goodlands. « Ce n’est pas toujours évident de travailler avec son père. Pour que ça marche, nous avons trouvé une astuce : personne ne marche sur la platebande de l’autre. Je sais que mes deux ans d’études en Angleterre n’égalent en rien les 50 ans d’expérience de mon père. Ainsi, quand un fils reprend le flambeau de son père, il faut qu’il accepte que ce dernier aura toujours une longueur d’avance sur lui. »
 

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