La Fête des morts, le 2 novembre, est synonyme de haute saison pour les tombalistes, comme James Gorayah, qui croulent sous les commandes. N’empêche, ce dernier se fait du souci pour l’avenir de son métier, faute de main-d’oeuvre qualifiée et motivée. Il craint que les jeunes ne prennent pas la relève.
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James Gorayah se lève aux aurores pour travailler avant que le soleil ne rende la tâche insupportable. Installé à Cassis depuis 20 ans, il exerce son art avec passion et savoir-faire. Il dirige une équipe de cinq personnes, qui réalisent des tombes en pierre, béton, rocksand et granite, selon les souhaits des clients.
« Ce n’est pas facile de trouver de la main-d’oeuvre. Les jeunes ne sont pas attirés par ce métier, qui demande pourtant du talent et de la créativité. La relève se fait rare. Si les jeunes s’y intéressaient davantage, la profession pourrait progresser plus vite », confie James Gorayah.
Il explique que le travail du tombaliste ne consiste pas seulement à sculpter des pierres. Il implique également la conception et la construction de caveaux, une tâche délicate qui requiert de l’expertise. Les tombalistes doivent également tailler les pierres, et ce n’est pas tout. Une fois les monuments terminés, ils doivent les transporter et les installer dans les cimetières. « Travailler avec des roches est une tâche difficile, les matériaux sont coûteux, et le maniement des machines pour creuser les tombes est une opération délicate. C’est au fil des années que j’ai acquis de l’expérience. »
James Gorayah se considère comme l’un des derniers représentants de cette tradition artisanale. « La relève est incertaine, les jeunes ne semblent pas s’intéresser à ce métier, malgré les opportunités financières qu’il peut offrir. C’est ce métier qui m’a permis de vivre, de me marier et de m’occuper de mes enfants », témoigne-t-il.
Il raconte que les clients fidèles des tombalistes sont souvent des personnes qui ont déjà fait appel à leurs services ou qui ont été recommandés par des amis ou des membres de leur famille. « J’espère que des jeunes vont s’intéresser à ce domaine, sinon ce sera la fin des tombalistes », redoute James Gorayah.
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