Métier: Ashok Isnoo, adepte de l’évolution des vélos

Des VTT munies des freins hydrauliques et d’autres roulants avec des fourches à air comprimé. Les bicyclettes sont de plus en plus sophistiquées. Comptant 34 années d’expérience dans la réparation des bicyclettes, Ashok Isnoo  avoue qu’avec les évolutions technologiques, les mécaniciens qui ne se recyclent pas seront appelés à disparaître. «Nous devons évoluer avec  notre temps », affirme Ashok Isnoo. Son atelier,  Le vélo, a pignon sur rue à La Caverne, Vacoas. Tout en réparant une bicyclette, il nous parle de son travail. Apres des études jusqu’à la forme V, il voulait devenir enseignant. Mais à l’époque, cette profession était très mal rémunérée, dit-il.  Il  décide alors de suivre des cours au collège technique, connu à l’époque comme Industrial Trade Training Centre. Par la suite, Ashok Isnoo trouve un emploi comme clerc chez Taylor Smith.   Ce qui n’était pas tellement au goût de son père, qui exerçait comme mécanicien de bicyclette depuis plus d’une cinquantaine d’années.  Finalement,  ce dernier lui ouvre un tout nouvel atelier.  Pris au dépourvu, il ne peut que s’incliner devant la volonté de son père.  «  Et 34 ans après, je suis toujours dans le métier », confie-t-il. Mais il n’était pas novice dans ce métier.  Encore enfant, il travaillait comme apprenti dans l’atelier de son père durant les vacances scolaires et les week-ends. À cette époque, il réparait surtout les fameuses grosses bicyclettes noires. Après des années de pratique, il a fini par maîtriser la réparation des bicyclettes.  « C’est pour cette raison que mon père a tant voulu que je me lance dans ce métier », dit-il. Il avoue qu’il ne regrette rien. « Je ne cesse de le  remercier de m’avoir lancé dans cette voie. » À son tour, il assure la formation d’un jeune apprenti, Noorudeen Bundhoo. Ashok Isnoo  raconte que c’est grâce à la réparation de bicyclettes qu’il a pu financer les études universitaires de son fils. Ce dernier travaille aujourd’hui  pour le compte de PWC Malte. Il est aussi heureux d’avoir pu se rendre  avec sa famille dans plusieurs pays étrangers.

Bonne Gestion

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13212","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-21744","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"350","height":"526","alt":"Ashok Isnoo"}}]]« Je peux dire que j’ai réalisé plusieurs progrès tant sur le plan personnel et familial, grâce à la réparation des bicyclettes. » Toutefois, il explique que le progrès repose aussi sur la bonne gestion de  ses revenus. « Dans la vie, il faut savoir économiser et non tout dépenser aveuglement », dit-il. Il explique aussi que la réussite dépend aussi d’une bonne dose de sacrifices.  Très souvent, il travaille jusqu’à 22 heures. « Des fois, j’ai dû continuer le travail à la maison afin de respecter les délais », dit-il. Le prix d’un « servicing » complet d’une bicyclette normale  commence à partir de Rs 500 et celui d’un cycliste amateur à Rs 800. Le vélo est aussi un One-Stop Shop. Outre la réparation des bicyclettes,  plusieurs pièces de rechange sont aussi disponibles. À une certaine époque, il importait aussi des bicyclettes neuves, mais a préféré jeter l’éponge face à la rude concurrence imposée par de gros importateurs.  Après  plus de 34 ans de métier, Ashok Isnoo a bâti une solide réputation non seulement à Vacoas, mais dans plusieurs régions du pays.