Les Mauriciens sont prévenus. L’été 2018-2019 sera chaud avec une température qui pourrait atteindre 36 dégrés, soit un taux supérieur à la normale, comparé à 2017. Cette saison estivale sera aussi marquée par des grosses pluies et une activité cyclonique intense. C’est ce qu’a annoncé, le directeur de Météo Maurice, Prem Goolaub, samedi, sur les ondes de Radio-Plus, lors de l’émission Au coeur de l’info, animée par le tandem Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul.
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Le pays est-il prêt pour affronter une saison météorologique intense, conséquence directe du réchauffement climatique ? Pour répondre à cette question, les journalistes avaient invité, sur le plateau, Khemraj Servansing, Officer-in-Charge du National Risk Disaster Management Committee, et Thakoorparsad Bhoyroo, commissaire au ministère de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale.
Prem Goolaub, directeur de Météo Maurice, qui est intervenu au téléphone, a soutenu que le pays dispose des équipements et d’un personnel qualifié pour faire face à des calamités naturelles. Il souligne que « les prévisions météorologiques émises par la station sont de plus en plus précises » et avance qu’avec l’entrée en opération du radar de Trou-aux-Cerfs, d’ici décembre, « la situation sera nettement améliorée ».
De son côté, Khemraj Servansing explique que le National Disasters Scheme, qui date de 2015, est remis à jour après chaque grave intempérie. « Nous faisons une évaluation de la situation pour voir ce qui n’a pas fonctionné lors de la précédente crise et nous prenons les mesures correctives », dit-il.
Il avance qu’il y a « une coordination entre les différents services placés en état d’alerte : police, pompiers et autres, en vue de parer à toute éventualité lors d’une calamité naturelle ». Selon l’Officer-in-Charge, « une équipe de secours de la Special Mobile Force est placée dans des endroits à risques et se tient prête à intervenir promptement si la situation l’exige. »
Parmi les autres améliorations à apporter, il parle d’un système d’alerte notamment via les téléphones cellulaires pour informer la population en temps réel de l’évolution de la calamité naturelle. Il n’y a qu’à télécharger l’application. Le commissaire au ministère de la Sécurité sociale, Thakoorparsad Bhoyroo, reconnaît que « la situation est difficile pour ceux qui viennent s’abriter dans les centres de refuge ». Il rappelle que « le gouvernement travaille actuellement sur un plan pour rendre leur séjour plus confortable ». Parmi les nouvelles mesures, une révision du protocole concernant la distribution de vivres. Cet aspect a fait l’objet de discussions à l’Assemblée nationale mardi dernier.
Thakoorparsad Bhoyroo attire l’attention que sous l’actuel protocole, qui date des années 60, les sinistrés ont droit à des biscuits et de l’eau et que les autorités envisagent la possibilité de distribuer des packs de nourriture. Les conditions d’hébergement pourraient être revues avec la distribution de lits pliables.
Thakoorparsad Bhoyroo explique également que peu de gens vont actuellement dans des abris lors du passage d’un cyclone et autres calamités naturelles. Sur les 172 centres de refuge ouverts à travers le pays, à l’approche d’une calamité, seulement huit ou neuf reçoivent des réfugiés. Ils se trouvent, entre autres, à Port-Louis. « Les autres centres restent vides », dit-il.
Le commissaire souhaite la construction de centres de refuge selon le modèle qui opère à Quatre-Soeurs où les réfugiés pourront bénéficier des meilleures conditions d’hébergement. Il explique que ces centres pourront servir de gymnase en temps normal.
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