Météo : 2019 a été l’année la plus chaude depuis 1960

L’année 2019 a été la plus chaude depuis 1960, selon les températures enregistrées dans cinq stations représentatives du Nord, Sud, Est, Ouest et du Plateau central. La moyenne de température a été de 1,1° Celsius supérieure à la normale de 1981 à 2010. C’est ce qu’indique le rapport intitulé « State of temperature during 2019 in Mauritius » de la station météorologique de Vacoas. 

Conséquences visibles

Le directeur-adjoint de la station météorologique de Vacoas, Ram Dhurmea, est sans équivoque : « Nous vivons le changement climatique ». Le changement climatique, explique-t-il, n’est plus une vague théorie. Ce qui se passe dans le monde, et indubitablement à Maurice, indique bien que le climat n’est plus comme avant. Parmi les conséquences visibles : les vagues de chaleur, l’abondance de pluie ou les tempêtes plus puissantes.

L’Organisation mondiale de la météorologie révèle d’ailleurs dans son rapport du 15 janvier dernier, que l’année 2019 a été exceptionnellement chaude sur le plan global. Cette hausse de température est attribuée aux émissions des gaz à effets de serre découlant des activités humaines. 

Le « State of temperature during 2019  in Mauritius » de la station météorologique de Vacoas indique également que la maximale de température pendant la journée a été supérieure d’un degré Celsius à la normale et que la minimale a été supérieure  de 1,2° Celsius à la normale en comparaison avec la moyenne enregistrée de 1981 à 2010. 

Si l’année 2019 a été particulièrement chaude, cela ne veut pas forcément dire que 2020 ou les autres années le seront aussi, ajoute notre interlocuteur. « Il est possible que la température soit inférieure cette année ou les prochaines années, ou plus chaude que 2019 en raison des variabilités interannuelles », souligne-t-il. Ajouté à cela, avec les variabilités intra-annuelles, les températures peuvent varier d’un mois à l’autre. 

Mais, selon le directeur adjoint du service de la météorologie, la hausse des températures est une tendance mondiale. 

Et avec le changement climatique en cours, Ram Dhurmea considère que l’impact sur la santé et l’agriculture devrait aussi être considéré. « Nous songeons à effectuer une étude à ce sujet », dit-il.