Le paiement de la prescription médicale jusqu’à Rs 100 aux pharmaciens du privé fait polémique depuis samedi matin. Les membres du public font une virulente sortie contre cette mesure jugée « controversée », qui entrera en vigueur à partir le 1er avril. « La vie devient plus difficile de jour en jour et les prix des médicaments ne cessent de grimper. Ce n’est pas juste », fait comprendre un père de famille. « Je dépense déjà mon argent pour me faire examiner. Pourquoi dois-je débourser une somme additionnelle pour payer le pharmacien ? Plito mo ti konsilte ek farmasien-la… », se plaint un retraité. Un autre membre du public, qui achète neuf types de médicaments, en raison de ses soucis de santé, dira : « Kouma mo pou fer ? Je me rends souvent en pharmacie pour acheter mes médicaments. Zot pe fer dominer », dit-il.
Le barème du Professionnal Prescription Fee et le Counseling Fee, rappelons-le, a été avalisé par le Pharmacy Council. Jayen Chellum, le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim), dénonce cette décision. Il ne compte pas rester les bras croisés. « C’est inacceptable, car le médecin, qui a ausculté le patient, lui a prescrit les médicaments », avance-t-il. Les pharmaciens se disent satisfaits de cette mesure. Cette facturation d’un montant maximale de Rs 100 sur la prescription était, rappelons-le, une requête tant attendue depuis plusieurs années par les pharmaciens. Le Pharmacy Council n’a toutefois pas encore émis des directives précises concernant l’entrée en vigueur de ce nouveau barème de facturation.
Faisal Elyhee, le président du Pharmacy Council, justifie cette décision et confirme que ce ne sont pas tous les médicaments qui sont concernés par cette facturation et évoque une « professionnalisation du système ». « Des gens prennent des médicaments à la pharmacie et n’ont parfois pas le temps d’aller chez le médecin. À la pharmacie, il aura tout le temps voulu pour parler au pharmacien afin d’avoir un maximum d’informations concernant les médicaments et leurs effets », dit-il. Et d’ajouter : « Nous avons été habitués à un système. C’est lorsque nous voulons professionnaliser le secteur que nous sommes confrontés à une telle situation », dit-il.
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