Messe du Travail : le respect et la dignité des travailleurs plébiscités

La dignité et le respect des travailleurs ont été au cœur de la messe célébrée par le Diocèse de Port-Louis en la cathédrale Saint Louis, à l’occasion de la fête du Travail. La cérémonie était présidée par le cardinal Maurice E. Piat.

« Le respect au travail est très important peu importe la responsabilité de chacun ». Propos du père Jean-Michaël Durhône, aumônier du mouvement Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) lors de son homélie à l’occasion de la messe dite par marquer la fête du Travail. Pour lui, le travail devient épanouissant lorsqu’il y a le respect mutuel entre employé et employeur. Il faut, dit-il, donner à chacun sa dignité peu importe le poste qu’il occupe.

Le père Durhône a aussi fait ressortir qu’on ne peut utiliser un travailleur comme une machine que l’on met dans un coin quand il n’arrive plus à fonctionner. « C’est dangereux pour une société de considérer les travailleurs comme un produit ou un service. Il a une plus grande valeur », a fait ressortir le prêtre. Certains vont travailler que « pou gagn enn bouse manze ou paye so loan », ajoute-t-il. Faisant référence au cardinal Joseph Cardijn, fondateur du mouvement Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), le père Durhône a souligné qu’un employé mérite plus de dignité, car il est plus précieux que l’or.

Selon lui, il est rare d’entendre les gens dire que tout va bien dans leur travail. Nombreux sont ceux qui disent qu’ils doivent trimer pour joindre les deux bouts. « La vie semble être compliquée pour certains et nombreux sont ceux qui préfèrent se taire et subir, de peur de perdre leur emploi », dit-il. Face aux différents problèmes qui rongent la société, l’aumônier de la JOC est d’avis qu’il faut mener une enquête sociale pour connaître les répercussions du travail sur les familles. « Est-ce que les parents ont suffisamment de temps à consacrer à leurs enfants. Si des familles souffrent, quelle est la conséquence pour notre société ? », s’est-il demandé.

Cette célébration a été organisée par les mouvements ouvriers d’action catholique. Elle était présidée par  le cardinal Maurice E. Piat et concélébrée par les pères Jocelyn Patient, Philippe Tam In, Robert Dalais et Jacques-Henri David.