Messe d’action de grâce : le cardinal Piat salue le courage et la dignité du peuple chagossien

Le cardinal Maurice Piat saluant les invités, dont le Premier ministre.

Le cardinal Maurice Piat remercie ceux qui ont accompagné les Chagossiens dans leur lutte pour leur droit au retour sur leurs îles natales. C’était lors de son homélie à l’occasion d’une messe d’action de grâce du Groupe Réfugiés Chagos, célébrée en la cathédrale Saint-Louis, le dimanche 5 mai.

«Un long chemin de libération, difficile, une reconnaissance aussi envers nos frères chagossiens qui n’ont pas perdu espoir, avec dignité, qui ont toujours gardé la tête haute envers l’adversité » soutient le cardinal Maurice Piat lors de son homélie. Maurice Piat salue également la contribution du gouvernement mauricien qui a soutenu la cause chagossienne à son niveau. Pour le cardinal, « dans les pires des situations, Jésus nous aide à sa façon depuis le début de cette lutte de 40 ans, il ne fait pas de lobby, il ne fait pas de grand discours ni ne donne de l’argent. Le seigneur touche le cœur de tout un chacun, surtout avec les personnes avec lesquelles nous discutons. Il nous donne ce petit courage et nous pousse de l’avant pour avoir des résultats ».

Plusieurs personnalités politiques ont assisté à cette messe, dont le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, la No 4 du gouvernement, Fazilah Daureawoo, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, ainsi que le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger.

Olivier Bancoult : «Je suis déterminé»

Le leader du Groupe Réfugiés Chagos réagit à la suite des développements qui sont intervenus au courant de la semaine. « Sir Alan Duncan a soutenu que les Britanniques rejettent l’Advisory Opinion de la Cour Internationale de Justice. Je condamne le manque de respect du gouvernement britannique envers la Cour de Justice. Mais nous n’allons pas baisser les bras. S’il faut faire le tour du monde, je le ferai», fustige Olivier Bancoult face à la presse. « On n’a jamais fait confiance aux Anglais, ils ont montré leur malhonnêteté. Ils peuvent emmener leurs canons, leurs armes de destruction, mais ils ne pourront pas nous empêcher d’aller sur notre île natale. Ils ne pourront pas nous empêcher d’aller déposer une fleur sur les tombes de nos ancêtres, cette année avant la fête des morts », martèle le leader du Groupe Réfugiés Chagos.

Le porte-parole des Chagossiens évoque aussi une discussion avec Jeremy Corbin, leader de l’opposition britannique, le 1er mai. « Il m’a envoyé la lettre qu’il a envoyée à Theresa May, Première ministre britannique. Jeremy Corbin m’a communiqué son mécontentement et il a soutenu que nous devons retourner chez nous. »

Selon Olivier Bancoult, beaucoup de Chagossiens ne verront jamais leur île natale. Sur les 3000 Chagossiens qui ont été déportés dans des conditions inhumaines, seuls 357 natifs sont toujours vivants. 180 se trouvent en Angleterre, une douzaine en Europe et 93 aux Seychelles.

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