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Message de Pâques - Cardinal Maurice Piat : « Au milieu de ces épreuves, comment discerner les premiers signes d’un soleil qui se lève ? »

Le cardinal Maurice Piat appelle à l’unité, la fraternité et la solidarité.

Dans son message de Pâques, qui est célébrée ce dimanche, le cardinal Maurice Piat, évêque du diocèse de Port-Louis, appelle à l’unité, la fraternité et la solidarité. 

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« Le Christ, notre espérance, est ressuscité ! C’est une bonne nouvelle, un grand cadeau que Dieu, notre Père, veut faire à tous ses enfants, de toutes cultures et de toutes religions. Car tous, nous sommes appelés à ressusciter nous aussi, avec le Christ », affirme-t-il.

Les défis sont multiples, mais il faut les relever. « Aujourd’hui, plus que jamais, le Ressuscité demeure une lueur d’espérance au moment où nos vies, celles de nos familles, nos entreprises, nos lieux de travail sont bouleversés par la Covid-19. En plus de cette pandémie, nous voilà confrontés à une crise encore plus grave avec la guerre en Ukraine. Déjà, comme dans beaucoup de pays, nous subissons les contrecoups qui impactent notre économie, font monter les prix et bouleversent les ménages. »

Et Mgr Maurice Piat d’affirmer : « au milieu de ces épreuves, au cœur de cette nuit, comment discerner les premiers signes d’un soleil qui se lève et qui nous apporterait une lueur d’espérance. Comment recueillir cette joie du Christ Ressuscité au milieu toutes ces incertitudes ? »

Il rappelle que Jésus, qui ressuscite le troisième jour après sa mort, est celui qui, la veille, a été rejeté par son peuple, raillé par les autorités religieuses juives, condamné et crucifié par les autorités politiques romaines et même abandonné par la plupart de ses disciples.

« Et cependant, pendant sa vie, Jésus n’avait pas cherché à soulever le peuple ou à prendre le pouvoir, il n’avait accumulé aucune richesse ; il avait simplement porté une attention spéciale aux pauvres, aux malades, aux exclus de la société ; il avait été accueillant envers les gens de toute culture et de toute religion, de tout milieu social, les Juifs comme les païens ; les riches comme les pauvres ; il s’était fait proche des pécheurs publics qu’on montrait du doigt, comme les prostituées ; les gens de mauvaise réputation, les corrompus. »

Et d’ajouter que « cette vie humble, simple, ouverte allait à contre-courant et gênait les autorités religieuses comme les autorités politiques de l’époque. C’est pourquoi finalement ces autorités l’ont fait arrêter et lui ont fait subir toutes sortes d’humiliations, jusqu’à le crucifier comme un criminel. » 

Ce qui compte dans la vie, affirme le cardinal, ce ne sont pas nos richesses matérielles, notre statut social ou le pouvoir que nous exerçons. « Nous pouvons très bien mener une vie humaine très épanouie sans grandes richesses, sans succès mondain et sans occuper des positions de pouvoir. Mais nous ne pouvons pas vivre sans amour. »

Pour surmonter cette crise engendrée notamment par la guerre en Ukraine, « tout le monde voit qu’il faut s’entraider, être solidaire, travailler ensemble pour le bien commun. Il y va de notre survie à tous ; car nous sommes tous dans le même bateau, et chacun a quelque chose à apporter pour que tous ensemble, nous puissions traverser ce mauvais temps. C’est pourquoi n’hésitons pas à bâtir des ponts entre voisins, entre ONG, entre les services de l’État et l’entreprise privée. Gardons les yeux fixés sur le bien commun. Portons attention aux plus faibles, aux plus vulnérables, qui ont besoin d’un coup de main spécial. »

 

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