Faits Divers

Mère et fils attaqués par des hommes encagoulés : la police privilégie la piste du règlement de comptes

Une femme de ménage de 40 ans et son fils de 22 ans ont été attaqués par dix hommes encagoulés dans la nuit du lundi 6 novembre, à Union-Park, Rose-Belle. Mère et fils disent ignorer la raison de cette agression. La police soupçonne qu’il s’agit d’un règlement de comptes, car la quadragénaire a été arrêtée l’année dernière pour trafic d’enfants.

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Ils disent vivre dans l’insécurité. Ruksanabi, 40 ans, et son fils Sheikh dormaient dans leur chambre respective lundi quand ils ont été réveillés par un bruit étrange. Le jeune homme est parti voir ce qu’il en est. Il est tombé nez à nez avec des hommes encagoulés et armés de bâtons qui faisaient énormément de bruit parce qu’ils tentaient de pénétrer la maison. Et ils y sont parvenus. Une fois à l’intérieur, les intrus ont violemment agressé Sheikh à coups de bâtons sur plusieurs parties du corps. En voulant s’interposer, Ruksanabi a elle aussi été agressée.

Après avoir tout saccagé, les hommes encagoulés ont pris la fuite. Ruksanabi et son fils se sont rendus à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle. Blessée à la bouche, la quadragénaire a reçu six points de suture. Elle a ensuite été autorisée à rentrer chez elle. Quant à Sheikh, qui a une fracture à la jambe gauche, il a été admis à l’hôpital après avoir subi une intervention chirurgicale.

Arrêtée pour traite d’enfants

Ruksanabi a consigné une déposition au poste de police de Rose-Belle. Elle dit ignorer l’identité de ses agresseurs et le motif de leur visite. Dans la version qu’elle a donnée à la police, elle dit que ses agresseurs cherchaient de l’argent et des bijoux, mais qu’ils n’ont rien emporté.

Le lendemain, le chef inspecteur Mohesh, l’assistant commissaire de police (ACP) Ramsurrun et leurs hommes de même que la police scientifique se sont rendus sur le lieu de l’agression. La police estime qu’il s’agit d’un règlement de comptes. Pour justifier cette prise de position, les enquêteurs se souviennent que l’année dernière, Ruksanabi avait été arrêtée pour child trafficking et la police la soupçonne de s’adonner toujours à cette pratique.

Le Défi Quotidien a rencontré Ruksanabi à son domicile. Elle dément les allégations de trafic d’enfants, en disant : « Mo moralite prop. Zame monn gagn problem avek lapolis. » Interrogée sur cette violente agression, elle a éclaté en sanglots. « Cela fait sept ans que mon fils et moi vivons dans notre nouvelle maison. On n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. On ignore qui a pu commettre cette agression. Bann-la finn vini pou touye. Zot dir pou ena lamor. Si mo pa ti kriye, zordi mo ti kapav perdi mo garson. Je venais d’acheter des meubles, dont un réfrigérateur. Ces hommes ont tout détruit », raconte Ruksanabi.

Après avoir interrogé Ruksanabi, Le Défi Quotidien est parti à l’hôpital pour rencontrer Sheikh. La jambe gauche plâtrée, il raconte sa mésaventure : « Mo pena okenn lennmi e mo pa kone ki sann-la finn atak mwa. Me ena enn ladan ki monn rekonet so lavwa. Me mo pa sir. Mo pa dwa personn larzan. Mo pann gagn lager avek personn. Je ne me sens plus en sécurité. »

L’enquête est supervisée par le chef inspecteur Mohesh et l’ACP Ramsurrun, Divisional Commander de la Southern Division.

 

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